Éboulement : une menace quotidienne dans les Alpes-Maritimes

Publié le 16/10/2025 14:44 Mis à jour le 16/10/2025 17:19

Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min

France 2 - D. Da Meda, F. Cerulli, L. Piacentile, ICI Provence-Alpes-Côte d'Azur - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Dans les Alpes-Maritimes, dans la vallée de la Vésubie, les habitants vivent avec le risque quotidien d'éboulement ou de chutes de pierres. Des moyens sont mis en place pour en limiter les dégâts.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

À La Roquette-sur-Var (Alpes-Maritimes), hameau à l'entrée de la vallée de la Vésubie, vivre au pied des falaises, c'est vivre avec elles, leurs forces, mais aussi leurs faiblesses.

Et un bruit que Bruno Jean-Baptiste sait reconnaître, celui des pierres qui se détachent : "Dès qu'il y a un peu de vent, il y a des blocs qui tombent qui font 50 à 80 kilos !". Pour protéger la population, la petite municipalité n'a pas eu le choix. L'an dernier, 500 000 euros ont été investis pour sécuriser la paroi grâce à des filets, tout en assurant une veille continue. Des risques naturels bel et bien présents. À Tourrettes, la nuit du 23 au 24 janvier 2025 a failli tourner au drame. Une pierre de 4 tonnes est venue fracasser une salle de classe, heureusement vide à ce moment-là.

Une chute de pierres tous les quatre jours

Le département des Alpes-Maritimes doit également surveiller un millier de kilomètres de route dans les vallées, soumis à l'aléa des chutes de pierre. Sur l'une des routes, plus de 50 mètres de filets sont justement en train d'être posés. Depuis deux mois, six ouvriers spécialisés sont suspendus au flanc d'une falaise rocheuse. Entre chaque pylône de 7 mètres de haut chacun, les grilles en acier sont tirées. À terme, cette barrière métallique, dite dynamique, doit pouvoir arrêter un bloc de pierre de 10 tonnes lancé à 180 km/h, le plus souvent fragilisé par des phénomènes naturels.

On recense en moyenne un éboulement ou une chute de pierres tous les quatre jours sur les routes.