Aix-en-Provence : une victime de home-jacking témoigne

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Article rédigé par France 2 - T. Souman, P.-J. Perrin, L. Ben Ayed - Édité par l'agence 6médias
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Il y a en France un cambriolage toutes les deux minutes trente. Le fléau s'aggrave chaque été. Le département des Bouches-du-Rhône est le plus touché. Dimanche 3 août, un sexagénaire a été victime d’un home-jacking d’une rare violence. Il témoigne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

C'est dans un quartier calme du sud d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) qu'une scène violente s'est jouée dans la nuit de samedi 2 à dimanche 3 août. Deux individus cagoulés, armés d'un fusil, se sont introduits dans une maison. À l'intérieur, un homme de 62 ans était en train de dormir. Il a été frappé et ligoté. Par téléphone, il raconte l’agression.

"Ils m'ont braqué de suite. Ils m’ont mis des Rilsans pour me tenir les mains, mais elles n'étaient pas bien attachées. Après, je me suis débattu et j'ai réussi à en attraper un et on s’est battu. Et quand j'ai crié, ma sœur a entendu et elle est sortie. Heureusement qu'il y avait ma sœur à côté qui a entendu crier, elle allumait la lumière, autrement ils seraient resté avec moi", a témoigné le sexagénaire.

Une technique qui se banalise

Les deux malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite. La victime s'en est sortie avec deux plaies au visage et sept jours d'ITT. Mais à proximité du lotissement, le home-jacking a choqué les habitants. "Ça m'inquiète parce que ma mère a 95 ans. Elle est autonome, sans problème. Elle ferme toujours sa porte à clé, mais je ne sais pas comment ils sont rentrés", s’interroge un passant.

Le butin est relativement maigre : 2 500 euros en espèces, quelques objets et vêtements de valeur. Pour Eddy Sid, porte-parole du syndicat Unité Police - Bouches-du-Rhône, cela prouve que la technique du home-jacking tend à se banaliser. "Il y a quelques mois, on avait des personnalités de la finance, des personnes médiatiques, des personnes de la crypto-monnaie qui étaient menacées. Aujourd'hui, ce sont des gens de classe moyenne aisée. Donc on a une dissémination de la violence avérée", assure-t-il.

Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les agresseurs. Elle a été confiée à la police de Marseille.

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