: Vidéo Arsène Wenger défend son projet d'un mondial de football tous les deux ans : "Ce que les gens veulent aujourd'hui, ce sont des compétitions qui ont un sens"
L'ancien manager d'Arsenal Arsène Wenger, désormais directeur du développement du football mondial à la FIFA, souhaite que la Coupe du monde se déroule tous les deux ans. Une initiative très critiquée en Europe et en Amérique du Sud.
Critiqué par des instances internationales de football comme par des associations de supporters en Europe et en Amérique du Sud, le projet d'une Coupe du monde de football tous les deux ans est mis "au débat", explique Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la FIFA. Pour l'ancien manager d'Arsenal, "ce que les gens veulent aujourd'hui, ce sont des compétitions qui ont un sens".
franceinfo : Comment réagissez-vous aux critiques émises sur le projet d'une Coupe du monde tous les deux ans ?
Arsène Wenger : Je comprends les critiques, je comprends les réticences au changement. Ce que je propose, c'est un débat et à la fin, le monde du football tranche. C'est une réaction émotionnelle, qui n'est pas tellement argumentée d'une façon générale mais que je comprends tout à fait puisqu'on a tous été élevés à ce rythme de quatre ans qui nous semblait immuable. Moi ce que je propose, c'est qu'en réduisant le nombre de matchs de qualification on crée une fenêtre pour une compétition. Qu'on joue la Coupe du monde ou pas, il y aura une autre compétition qui sera organisée dans cette fenêtre.
"Le respect des fans et des supporters passe par le fait de leur proposer uniquement des compétitions qui ont un sens, une importance et dans lesquelles ils peuvent s'identifier."
Arsène Wengerà franceinfo
Nous avons consulté 30 000 fans dans le monde entier avec un organisme indépendant, en interrogeant différentes sections d'âge. En Europe, les gens sont peut-être un peu plus en faveur d'une Coupe du monde tous les quatre ans. Dans le monde entier, ce n'est pas vrai. En Europe, vous avez toutes les semaines des grandes compétitions, des grands championnats, mais dans le reste du monde ils n'ont pas de compétitions de qualité.
En 2026, la Coupe du monde en Amérique du Nord sera la première à se jouer avec 48 équipes au lieu de 32. Pourquoi avoir choisi cette forme ?
Pourquoi on organise des compétitions ? Pour permettre aux gens de se mesurer aux meilleurs et de s'améliorer. Actuellement, il y a 133 pays sur 211 qui n'ont jamais participé à la Coupe du monde. Avec 48 équipes, ça permettra à plus d'équipes d'avoir une chance d'aller à la Coupe du monde. Si une nation a une chance de jouer plus souvent la Coupe du monde, elle va faire quelque chose pour son football : la qualité de l'équipe nationale est liée à la qualité de l'éducation dans le pays. Ce que les gens veulent aujourd'hui, ce sont les compétitions qui ont un sens. Ça se voit dans les audiences télé. Je pense vraiment qu'il est extrêmement important de favoriser l'éducation des enfants. J'aime penser que ma responsabilité première est de donner la même chance à un enfant né à Yaoundé, à Berlin ou à Hanoï par exemple, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Les opposants au projet dénoncent un projet motivé uniquement par l'argent...
C'est tout sauf une motivation financière. Quand je me mets derrière un bureau, je ne me demande pas comment la FIFA peut gagner plus d'argent, je me demande comment on peut simplifier, clarifier et rendre le football plus accessible, et surtout meilleur dans le monde entier. On ne produit pas assez de bons joueurs aujourd'hui. Le procès de l'argent est assez simple : toutes les finances de la FIFA sont transparentes, tous les revenus vont aux fédérations. Les pays pauvres ne peuvent même pas payer leurs employés sans l'aide de la FIFA. Donc, c'est pour le développement du football. N'oubliez pas que toutes les compétitions de jeunes que la FIFA organise, c'est avec les rentrées des Coupes du monde. Ce n'est pas une question d'argent, je pense que la FIFA le prouvera. Et ne pensez surtout pas que vous allez doubler les revenus en faisant une Coupe du monde tous les deux ans.
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