Coupe du monde 2022 : Karim Benzema forfait, Raphaël Varane incertain... Didier Deschamps s'est mis dans une situation qu'il voulait éviter
L'entraîneur des Bleus avait dérogé à l'une de ses propres règles en sélectionnant deux joueurs convalescents.
La compétition n'a pas encore commencé que l'équipe de France et Didier Deschamps vivent un cauchemar. Le sélectionneur et son staff ont appris, dimanche 20 novembre, sur les coups de 1 h 30 du matin à Doha, le forfait officiel de Karim Benzema pour la Coupe du monde. Cruel pour le Ballon d'or, qui est sorti tête basse de la clinique Aspetar où il a passé ses examens, en étant conscient que sa déchirure à la cuisse gauche allait l'empêcher de disputer le deuxième Mondial de sa carrière.
Tout avait pourtant bien commencé samedi soir. Karim Benzema, tout comme Raphaël Varane, participaient à leur première séance collective depuis l'arrivée de la délégation tricolore à Doha. Après les quinze premières minutes d'échauffement ouvertes aux médias, ils ont participé à l'entraînement avec leurs coéquipiers. Les caméras des journalistes se sont naturellement braquées sur les deux joueurs, encore blessés il y a peu, et donc incertains pour le premier match de la compétition contre l'Australie mardi.
Jeudi et vendredi, ils avaient terminé l'entraînement aux côtés du préparateur physique Cyril Moine, pour poursuivre leur protocole de reprise. Ces derniers jours, l'état de forme de Karim Benzema et Raphaël Varane occupait le centre des discussions. Le forfait de l'attaquant du Real Madrid désormais acté, l'évolution de la situation du défenseur de Manchester United sera particulièrement scrutée. Et discutée. Précisément ce que Didier Deschamps souhaitait éviter au moment de convoquer les deux hommes.
Benzema et Varane au centre des attentions
Avant l’entraînement samedi, Axel Disasi s’est présenté dans la salle de padel du stade Jassim ben Hamad, remodelée pour accueillir les conférences de presse des Bleus, et a été interrogé sur l'état de forme de ses deux coéquipiers. Comme Aurélien Tchouameni jeudi, "pas inquiet", et Adrien Rabiot vendredi, qui ne savait pas "s'ils seront disponibles pour le premier match". Les prochains joueurs présents en conférence de presse - Ibrahima Konaté et Eduardo Camavinga ce dimanche -, n'éviteront certainement pas les questions sur le sujet.
Pourtant, le 15 septembre, le sélectionneur avait prévenu tout le monde. Pas question d'emmener un joueur susceptible de soulever des questions récurrentes en raison de problèmes physiques. "Je ne partirai pas, comme je ne suis jamais parti, par l’expérience accumulée, avec un joueur, quel qu’il soit, qui ne soit pas apte physiquement pour le premier match", avait-il expliqué. Le message était alors principalement destiné à Paul Pogba, qui avait, par la suite, déclaré forfait pour le Mondial. Deux mois et les convocations de Raphaël Varane et Karim Benzema plus tard, Didier Deschamps est servi.
Les précédents Zidane, Desailly et Vieira
Le sélectionneur agissait pourtant en connaissance de cause. En 2002, la blessure de Zinédine Zidane juste avant le Mondial avait pollué la préparation des Bleus et le numéro 10 n’avait joué que le dernier match de la phase de groupes. En 2004, c’est un Marcel Desailly diminué qui avait été retenu et le capitaine n’avait joué qu’un seul match à l’Euro. En 2008, Patrick Vieira n’avait même pas disputé la moindre minute du championnat d’Europe.
À chaque fois, la présence de ces blessés dans la liste avait accaparé l’attention au point que l’environnement des Bleus et les joueurs s’en étaient retrouvés affectés. Ce qu’avaient notamment reconnu les sélectionneurs de l’époque a posteriori. Le 9 novembre, lors de l’annonce de la liste, Didier Deschamps s’était pourtant montré rassurant sur les deux cadres de son groupe.
Sur le terrain, en l’absence de Raphaël Varane lors de la séance collective jeudi, Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano occupaient la défense centrale lors de la confrontation à l’entraînement. Olivier Giroud était, lui, en pointe, à la place de Benzema. Avec le forfait désormais officiel du Ballon d'or, il incombera à Raphaël Varane la tâche de prouver que Didier Deschamps n'a pas eu tort de sélectionner deux convalescents pour le Mondial.
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