Irak : Mossoul détruit un joyau architectural utilisé par l'EI pour des exécutions
Un des joyaux de l'architecture irakienne moderne, utilisé par les jihadistes du groupe État islamique (EI) pour jeter dans le vide ceux qu'ils accusaient d'homosexualité, a commencé à être démoli à Mossoul, où sa destruction ravive le débat sur la mémoire.
Lundi 14 janvier, des ouvriers maniant des engins de chantier s'activaient à mettre bas l'édifice, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un bâtiment "au bord de l'écroulement", selon la municipalité
D'autres bâtiments publics pourraient également être détruits, indique-t-il, comme le siège de la Banque centrale et du gouvernorat.
Fin 2018, le violoncelliste irakien Karim Wasfi avait donné un concert devant la construction monumentale de Chadirji abritant auparavant le siège des assurances. Mais aujourd'hui, il ne reste que des gravats des quatre étages supérieurs du bâtiment aux arches extérieures inspirées des "chanachil", ces fenêtres traditionnelles des maisons patriciennes d'Irak.
"L'un des symboles de l'histoire contemporaine de Mossoul"
Samira Ali, une autre habitante, n'est, elle, pas du même avis. "Il faut le détruire et aménager à la place un parc ou un musée parce qu'à chaque fois que je vois ce bâtiment, je me rappelle l'époque où les jihadistes jetaient des gens depuis son toit", affirme-t-elle à l'AFP. Un responsable local indique, lui, qu'un bâtiment public pourrait y être érigé, sans toutefois évoquer de projet de mémorial.
Pour Ghada Rzouki, professeur d'architecture à l'Université de Bagdad et elle-même née à Mossoul, cet immeuble représente "la période moderne" de l'Irak. Et sa destruction pose plus largement la question de la préservation du patrimoine et de la mémoire dans un pays ravagé depuis près de quarante ans par des conflits successifs.
Mi-décembre, l'Irak et l'Onu ont posé la première pierre pour la reconstruction et la restauration du minaret Al-Hadba et de la Grande mosquée Al-Nouri, deux sites emblématiques de Mossoul et de la riche histoire irakienne. Cependant, "il y a beaucoup d'autres sites historiques et religieux auxquels personne ne s'intéresse alors qu'ils devraient être protégés", assure Mme Rzouki à l'AFP.
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