Au musée d'Orsay, "Le Désespéré", chef-d'œuvre de Gustave Courbet, exposé pour la première fois en France depuis près de vingt ans
Le tableau de 1844-1845 est prêté au musée français pour au moins cinq ans par Qatar Museums, l'organisme de développement des musées de l'émirat.
Cela faisait près de vingt ans que le célèbre autoportrait de Gustave Courbet n'avait pas été montré au public français. Le musée d'Orsay exposera à partir de mardi 14 octobre Le Désespéré, a annoncé lundi 13 octobre l'établissement parisien. Représentant l'artiste au regard halluciné, ce chef-d'œuvre de 1844-1845 est prêté à Orsay pour au moins cinq ans par Qatar Museums, l'organisme de développement des musées de l'émirat, qui en a fait l'acquisition auprès d'un propriétaire privé à une date et pour un montant inconnus.
Mondialement connue mais très rarement exposée, cette huile sur toile de petit format (45×54 cm) n'a pas été montrée en France depuis 2007-2008 lors de la rétrospective consacrée à ce maître du réalisme (1819-1877) à Paris, New York puis Montpellier. Avant cette grande exposition internationale, ce tableau peint par Gustave Courbet alors qu'il n'avait que 25 ans n'avait pas été exposé depuis la fin des années 70, précise à l'AFP le musée d'Orsay, qui compte dans ses collections une trentaine de toiles du peintre français.
Un tableau longtemps entre les mains de propriétaires privés
Alors jeune peintre venu de l'est de la France chercher le succès à Paris, Gustave Courbet s'y représente les traits défigurés par l'effroi, la peur ou la folie, se tenant la tête, les bras et le visage pris dans un clair-obscur bluffant. Comme d'autres toiles de l'artiste, l'œuvre, également appelé Autoportrait de l'artiste ou Désespoir, n'a jamais fait partie des collections publiques françaises et a très longtemps été entre les mains de propriétaires privés.
Le père de la psychanalyse française, Jacques Lacan, a ainsi possédé L'Origine du monde, qui a rejoint les collections du musée d'Orsay en 1995. L'éparpillement de l'œuvre de l'artiste tient beaucoup à ses péripéties judiciaires et politiques. Condamné en France pour sa participation au soulèvement de la Commune de Paris de 1871, Gustave Courbet s'était exilé en Suisse pour échapper à la prison et avait dû vendre ses toiles pour payer la lourde pénalité infligée par la justice.
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