Intermittent du spectacle : un statut unique et menacé
Le statut d'intermittent, qui n'existe qu'en France, permet aux artistes et techniciens du spectacle d'être rémunérés pour les heures qu'ils passent à répéter ou préparer les représentations et entre leurs contrats. Ce statut qui pallie une précarité inhérente au type d'activités et de contrats est régulièrement remis en question, notamment en période de crise financière et budgétaire.
C'est un régime mis en place dés 1936 et qui ne concernait que les métiers techniques du cinéma. Entre deux contrats, les artisans et ouvriers étaient payés par une caisse spécialement créée pour eux. Ils étaient alors toujours disponibles pour les productions qui faisaient appel à eux au fil des réalisations. Au fil des années, le nombre alors très modeste de salariés relevant de ce statut a gonflé avec la multiplication des productions et le fait que les comédiens, chanteurs, musiciens et toutes les professions nées des nouvelles technologies du spectacle relèvent désormais de ce statut. Ils vivent donc à proportions diverses, des salaires qu'ils perçoivent et d'indemnités chômage.
Le statut d'intermittents est régulièrement remis en cause. Dans les périodes déconomies budgétaires des voix s'élèvent pour réclamer la disparition d'un statut qu'elles considèrent abusif : on paierait des gens à ne rien faire. A quoi les intéressés répondent que sans travail de préparation, de répétitions, il n'y aurait pas de spectacle. Un peu comme si on ne payait un cuisinier que pour le temps que passent ses clients à consommer les plats qu'il prépare, sans tenir compte des heures passées en cuisine ou à choisir ses ingrédients.
Pour pouvoir relever du statut d'intermittent, il faut pouvoir justifier d'un minimum de 507 heures de contrats au cours des 319 jours passés, soit un équivalent de trois mois de travail à huit heures par jour. Il faut savoir aussi que dans ces professions, une journée payée huit heures est souvent travaillée douze ou quinze heures.
Reportage : J. Debraux, JM Cholet, A. delloye, M. Dana, V. Girard
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