Mort de Fernando Botero : il était "un caricaturiste en volume", selon le rédacteur en chef de "Beaux-Arts magazine"
Le peintre et sculpteur Fernando Botero est mort, a annoncé vendredi le président colombien Gustavo Petro.
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"Ce qui fait les caractéristiques d'un grand artiste, c'est quand on reconnaît de manière immédiate ses œuvres", a réagi vendredi 15 septembre sur franceinfo Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux-Arts magazine, après la mort du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero à l'âge de 91 ans. Il avait "ce style particulier", avec ces œuvres aux volumes démesurés. "Ces peintures mettent en valeur des volumes considérables. Il détestait qu'on parle de 'grosses femmes', mais il parlait de volume. Ses sculptures sont extrêmement monumentales", indique Fabrice Bousteau.
"Quand il peint un chat, il est aussi gros qu'un éléphant, même quand il peint le Christ, il n'est plus émacié et même une orange semble en surpoids. "
Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de "Beaux-Arts magazine"à franceinfo
La carrière de Botero a décollé dans les années 1970 lorsqu'il rencontre le directeur du musée allemand de New York, Dietrich Malov, avec lequel il organisera plusieurs expositions à succès. Fabrice Bousteau salue "une œuvre unique parce qu'elle est inspirée par l'art précolombien, l'art étrusque et par les arts populaires". C'était "un caricaturiste en volume".
'"Il y a une dimension politique dans son œuvre"
Fernando Botero s'est intéressé à l'art très jeune, dès "l'âge de 12-14 ans, il commence à faire des dessins qui sont un peu des caricatures et a déjà dessiné des éléments de volume. Il a beaucoup voyagé et il est influencé par la peinture italienne, par Picasso", a expliqué le rédacteur en chef de Beaux-Arts Magazine.
"Il avait une grande collection d'œuvres d'art, et il était passionné par toute l'histoire de l'art et aussi fortement par la France où il a vécu et dans les années 1990. Il y avait eu une gigantesque exposition sur les Champs-Elysées avec les sculptures de Botero."
Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de "Beaux-Arts magazine"à franceinfo
Fabrice Bousteau rappelle aussi qu'"il y a une dimension politique dans son œuvre". Il a dénoncé "les dictateurs, leurs tortures et leur fanatisme". "Il a une dimension de critique sociale, il était très inspiré par la société." C'était aussi un grand mécène et "il pouvait se permettre de l'être, parce qu'il a connu un succès commercial considérable, le site Artprice rappelait récemment qu'il était le 80e artiste le plus cher du monde en 2022. Un succès qui l'a un peu exclu de la considération des critiques d'art, des grands musées et des grands collectionneurs d'art contemporain".
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