Avec la troublante exposition "Ceci n'est pas un corps", Lyon se pose en capitale de l'hyperréalisme
Quarante sculptures d'une trentaine de maîtres de l'hyperréalisme ont pris place à la Sucrière à Lyon. "Ceci n'est pas un corps" plonge les visiteurs dans ce mouvement artistique qui cherche à imiter les formes et les textures du corps humain pour en offrir l’illusion parfaite.
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Après avoir enchaîné les succès à Bilbao, Liège, Canberra, Rotterdam et Bruxelles, Ceci n'est pas un corps s'installe à la Sucrière à Lyon jusqu'au 6 juin 2022. L'exposition présente une quarantaine de personnages nus ou habillés, debouts ou couchés, connus ou pas, réalisés par une trentaine d'artistes internationaux du mouvement de l'hyperréalisme ; de l'Australien Ron Mueck et ses créations d'une précision saisissante à Maurizio Cattelana, en passant par la Belge Berlinde de Bruyckere et l'Américain Duane Hanson, l'un des pionniers du genre. Ceci n'est pas un corps offre un condensé de ce courant artistique apparu dans les années 1960 aux États-Unis.
Un univers troublant
Les artistes hyperréalistes utilisent des techniques traditionnelles comme le modelage, le moulage et l’application polychrome de peinture à la surface des sculptures pour créer des œuvres inattendues, déroutantes, souvent amusantes et toujours pourvoyeuses de sens. Ici, rien d'abstrait. C'est la représentation minutieuse des corps qui est recherchée pour donner une apparence plus vraie que nature. Les formes, les contours, les textures du corps humain sont si bien imités que l'illusion en devient parfaite.
A force de vouloir représenter le réel, le réel s'échappe donc c'est une création. Dans cette création on fait vivre l'âme humaine, l'humanité, les sentiments.
Benoît Rémicheco-concepteur de l'expostion
Un miroir de notre époque tourmentée
Le mouvement de l'hyperréalisme s'inscrit dans la lignée du pop art, qui critique la société de consommation américaine. Les hyperréalistes décrivent de façon brute et sans filtre la société de notre temps se constituent en miroir de la vie quotidienne et en dévoilent les défauts cachés. Si ces œuvres génèrent une sensation d'étrangeté voire de malaise, elles éveillent aussi la curiosité, remuent des émotions et sont toujours porteuses de sens. Une imagerie humaine saisissante de vérité, à découvrir jusqu'au 6 juin à la Sucrière de Lyon.
"Ceci n'est pas un corps" à la Sucrière 9-50 Quai Rambaud, 69002 Lyon jusqu'au 6 juin 2022
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