"Caravaggio 2025" : le palais Barberini propose l'exposition de l'année à Rome

Le palais et musée italien propose de découvrir 24 tableaux du Caravage grâce à des prêts exceptionnels, comme le "Ecce Homo", de retour en Italie pour la première fois depuis des siècles.

Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Les joueurs", toile du Caravage datée de 1595 (KIMBELL ART MUSEUM)
"Les joueurs", toile du Caravage datée de 1595 (KIMBELL ART MUSEUM)

C'est l’exposition de l’année à ne pas rater à Rome. Caravaggio 2025, c'est une exposition consacrée au Caravage qui propose de découvrir 24 tableaux du maître italien de la peinture baroque, au palais Barberini, jusqu'au 6 juillet.

L'esprit de Rome

Des joueurs de carte qui trichent et un futur cardinal plein d’ambition, voici deux tableaux majeurs de cette exposition. Comme l'explique Cristina Capelleti, co-commissaire de l’exposition, Le Caravage est le peintre qui a capté l'esprit de Rome, ville des petits voyous et du pape. "C'est quelqu'un qui voit bien la possibilité de mener une vie dans les tavernes et en même temps de se trouver dans les palais", résume la co-commissaire.

À travers ce parcours, l’histoire de l’art s’écrit devant nous. On découvre un Caravage portraitiste dont restent très peu de témoignages, alors que c’était vraisemblablement une de ses activités importantes.

La toile du Caravage "Ecce Homo", datée de 1606-1609 (ICON TRUST)
La toile du Caravage "Ecce Homo", datée de 1606-1609 (ICON TRUST)

Réalisme et lumière

On peut aussi voir le Ecce Homo, le Christ avant sa crucifixion, ce tableau repéré lors d’une vente aux enchères où il était mis à prix à 1 500 euros. C’est la dernière grande découverte en 2021. "Maintenant on va mettre le Ecce Homo sous les yeux des spécialistes qui ne l'ont pas encore vu et on va voir s'il y aura des débats ou une confirmation", explique Cristina Capelleti. Ecce Homo appartient aujourd’hui à un collectionneur privé, mais est exposé au Prado à Madrid. Beaucoup des œuvres présentées dans cette exposition viennent toutefois des Etats-Unis.

Aujourd’hui, l’artiste est considéré en Italie comme l’un des plus grands de tous les temps, à l’image d’un Michel-Ange. Au XXe siècle, les spécialistes ont valorisé deux aspects de son œuvre, le réalisme et la lumière. "Ça a été le peintre qui a fait voir des personnages de la Bible comme des personnages que l'on pouvait rencontrer dans la rue. Il y a aussi le contraste du clair-obscur", énumère la co-commissaire.

"C'est un peintre habité de passions secrètes qui vont se manifester à la lumière quelquefois cruelle de ses tableaux."

Cristina Capelleti

à franceinfo

Le choix a été fait de se concentrer sur des œuvres issues de musées ou de collections privées. On pourra donc prolonger la visite par exemple dans l’église de Saint-Louis-des-Français, connue pour sa chapelle abritant trois toiles du Caravage.

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