Deux œuvres de Magritte aux enchères : "C'est assez exceptionnel, on a l'impression de participer à l'histoire de l'art", sourit la commissaire-priseur

Toutes deux appartenaient à un collectionneur privé belge et sont "très représentatives de l'œuvre de René Magritte", souligne sur franceinfo la commissaire-priseur Solène Lainé.

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Publié le 08/03/2025 13:04 Mis à jour le 08/03/2025 16:47

Temps de lecture : 2min

Deux œuvres de Magritte, un dessin abouti aux crayons de couleur d'une femme nue et une huile sur bois représentant un ciel nuageux avec un galet incrusté au centre, toutes deux datées des années 1930, sont présentées aux enchères à Caen, le 8 mars 2025. (CAEN ENCHERES)

"C'est assez exceptionnel, on a l'impression de participer à l'histoire de l'art", se réjouit la commissaire-priseur Solène Lainé, sourire aux lèvres, samedi 8 mars sur franceinfo, à propos des deux œuvres de Magritte qui ont été mises aux enchères à Caen. "Il s'agit d'œuvres des années 1930, donc c'est vraiment la période idéale où l'artiste a développé son vocabulaire surréaliste", poursuit-elle.

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La première œuvre, une femme nue, de face, dessinée aux crayons de couleurs, a un prix de départ entre 100 000 et 150 000 euros, peut-on lire sur le catalogue de Caen enchères. Elle a été vendue à 100 000 euros, soit un total de 124 000 euros avec frais. La deuxième pièce est une huile sur bois représentant un ciel nuageux avec un galet incrusté au centre, le prix de départ se situait cette fois entre 150 000 et 200 000 euros.Ce tableau objet a été acheté par téléphone pour un montant de 255 000 euros (316 000 euros avec frais).

Le résultat des enchères sera "une surprise"

Jusqu'où les prix peuvent-ils monter ? Difficile à dire, expliquait la commissaire-priseur avant la vente, "ça va être une surprise pour nous également". Jusqu'à présent, les œuvres de Magritte vendues sur le marché de l'art étaient soit des "huiles estimées à plusieurs millions d'euros, donc c'est quelque chose, mais nous en sommes très loin malgré tout", détaille Solène Lainé, "soit des dessins qui s'apparentent à des esquisses". Ici, il s'agit d'un "dessin abouti" et un "tableau objet", deux œuvres qui n'ont "aucun comparatif sur le marché de l'art", analyse la commissaire.

Sophie Lainé ajoute que ces deux pièces sont "très représentatives de l'œuvre de René Magritte". "On retrouve des thèmes récurrents tels que cette image féminine que l'on va retrouver notamment dans des œuvres telles que Le brasier ou même Le viol et le ciel nuageux qu'il a beaucoup développé dans les années 30".

Selon la commissaire-priseur, ces œuvres ont été "acquises par un poète et cinéaste surréaliste belge", Ernst Moerman, "référencé comme collectionneur de René Magritte". Sophie Lainé parle d'une "provenance absolument exceptionnelle".