Manet, entre tradition et modernité, une rétrospective au musée d'Orsay
Après trente ans d'absence sur les cimaises parisiennes, le peintre Edouard Manet est au centre d'un hommage au musée d'Orsay. Jusqu'au 3 juillet 2011, une exposition intitulée "Manet, inventeur du Moderne" retrace le parcours de cet artiste qui chercha à ouvrir de nouvelles voies tout en s'inspirant des grands maîtres de la peinture.
Pour commencer, on est surpris d'apprendre qu'organiser une exposition autour de Manet ait été difficile. Car même si le musée d'Orsay possède plusieurs de ses chefs d'oeuvre, de nombreux tableaux ont été dispersés à l'étranger et certains ne voyagent quasiment plus. L'état français n'avait acheté aucune oeuvre à Manet de son vivant. Certes, le peintre est mort jeune, à l'âge de 51 ans, et n'a laissé "que" 500 tableaux quand Monet en a peint 3000. Mais ce manque d'intérêt est peut-être une preuve du rejet suscité pendant plusieurs années par cet artiste . Son parcours n'est pourtant pas celui d'un "rebelle" : fils d'un haut-fonctionnaire, il échoue au concours d'entrée de l'école navale. Passionné d'art et de dessin, il se forme chez l'un des peintres officiels de la seconde République, Thomas Couture. On est très loin de la subversion. Manet admire les peintres espagnols, Vélasquez, Goya mais aussi Delacroix. D'ailleurs, que ce soit dans son fameux "Déjeuner sur l'herbe" ou son "Olympia", Manet fait référence à Titien et Raphaël avec la volonté "d'inscrire le monde moderne dans la grande tradition". Manet suscita longtemps la polémique et pourtant, il avait soif de reconnaissance et fera tout pour être accepté au Salon officiel. Quant aux critiques, elles étaient loin de le laisser indifférent. Le succès n'arrive qu'en 1873, soit dix ans après "Le déjeuner sur l'herbe". Un an plus tard, les impressionnistes lui proposent d'exposer avec eux, mais Manet décline la proposition. Leur contact va tout de même influencer sa peinture, qui devient plus claire, plus vibrante, le peintre se consacrant à des toiles de plein air. Mais la maladie va mettre un terme trop rapide à sa carrière. Suite à une syphilis, il est atteint d'une ataxie locomotrice qui dégénéra en gangrène. Amputé de sa jambe gauche, il mourra en 1883. Deux ans auparavant, il exposait au fameux Salon une de ses toiles les plus célèbres "Le Bar des Folies-Bergères" qui lui valut un Prix. Il reçut dans la foulée la Légion d'honneur. La reconnaissance enfin...
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