Mort de Sebastião Salgado : un photographe "humble", "témoin du meilleur comme du pire", qui parvenait "à abolir le superflu", selon Nikos Aliagas

Sebastião Salgado est décrit comme "le grand maître" dont il est "difficile de parler à l'imparfait", d'après Nikos Aliagas, après la mort de l'artiste franco-brésilien à l'âge de 81 ans. Le journaliste devait être au côté de Sebastião Salgado pour animer un débat lors d'un festival vendredi.

Article rédigé par franceinfo
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Portrait du photographe Sebastião Salgado, en février 2020. (RICHARD MOUILLAUD / MAXPPP)
Portrait du photographe Sebastião Salgado, en février 2020. (RICHARD MOUILLAUD / MAXPPP)

Nikos Aliagas, qui confie être "très triste", dit également avoir été inspiré "par son humilité, sa rigueur, sa personnalité, son regard". Pour l'animateur, la puissance des images du photographe décédé "réside dans cette capacité qu'il avait à abolir le superflu, la posture, la mise en scène, à ne garder que l'essentiel, l'humanité".  
 
Pour le journaliste, Sebastião Salgado parvenait à "montrer les tragédies du monde, la détresse du monde, sans devenir voyeur, sans faire la leçon". Le Franco-brésilien, dont l'humilité était "réelle", était un "témoin de notre temps du meilleur, comme du pire".  
 
Les images de Sebastião Salgado "étaient tellement fortes" que le journaliste parle d'un "miroir systématique porté sur notre conscience et notre devenir". "C'était ça la force de Salgado, c'était de mettre l'individu à sa juste échelle et en même temps de donner une sacralité à l'existence des âmes dans ce monde magnifique qui reste malgré tout la Terre".  
 
Pour l'animateur, Sebastião Salgado "a su toucher l'absurdité de la condition humaine sans jamais perdre sa tendresse, sa lumière et son espoir". 

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