Roumanie : l'artiste Mircea Cantor s'invite dans l'ancien palais de Ceausescu
Figure de l'art contemporain, Mircea Cantor a investi jeudi une partie du palais gigantesque de l'ancien dictateur roumain Nicolae Ceausescu (1918-1989) à Bucarest avec trente oeuvres, dans un face à face puissant entre le symbole du pouvoir absolu et le questionnement artistique.
"Ce bâtiment est très puissant et il a fallu de la force pour l'investir, c'est pour cela que j'ai choisi les créations les plus connues de ma carrière, des choses fortes", a expliqué à l'AFP Mircea Cantor lors du vernissage de cette exposition intitulée Quod Erat Demonstrandum (Q.E.D).
Né en Roumanie en 1977, Mircea Cantor vit et travaille en France, où il a remporté en 2011 le prix Marcel Duchamp, la plus prestigieuse distinction d'art contemporain. Ses oeuvres ont été exposées au Centre Pompidou à Paris, à Rome, Londres et Philadelphie.
Le deuxième bâtiment administratif en taille, derrière le Pentagone
Des quartiers historiques entiers ont été rasés pour laisser place à ce qui est le deuxième bâtiment administratif le plus grand du monde après le Pentagone et qui abrite aujourd'hui, outre le Mnac, les deux chambres du Parlement.
Dans l'une des salles de cet imposant édifice, Mircea Cantor expose une maison de bois traditionnelle et grandeur nature construite par des artisans de la région des Maramures, au nord de la Roumanie (Threshold resigned). Non terminée et entourée d'une corde, la maison est comme en dialogue ironique avec l'architecture du palais. La politique de systématisation de Nicolae Ceausescu menait vers la destruction de l'habitat rural traditionnel.
Sur un des murs, douze femmes ont déposé des spirales de baisers avec des rouges à lèvres de couleurs différentes pour une création intitulée "DNA Kiss" (l'ADN du baiser). Les vidéos, dessins, sculptures et installations de Mircea Cantor interrogent la réalité contemporaine et les contradictions humaines. Une photo intitulée "All the directions" (Toutes directions) le montre faisant du stop avec une pancarte vierge de destination. "Cette image peut devenir une icône pour la génération d'aujourd'hui", estime le directeur du MNAC Mihai Oroveanu.
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