Cet article date de plus de huit ans.

Un tableau "à la Manet", représentant la présidente sud-coréenne nue, saccagé

Une peinture inspirée de l'"Olympia" de Manet représentant la présidente sud-coréenne destituée nue a été saccagée le 24 janvier au Parlement. Des partisans de Park Geun-Hye étaient furieux de voir leur championne ainsi moquée.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

France Télévisions

Publié le 24/01/2017 14:58 Mis à jour le 24/01/2017 15:00

Temps de lecture : 1min

La toile de Lee Koo-Young représentant à la manière "d'Olympia" de Manet, la présidente sud-coréenne destituée, saccagée. (STR / YONHAP / AFP)

La toile était exposée à l'Assemblée nationale de Corée du Sud au côté des oeuvres de 21 autres artistes s'inspirant du retentissant scandale de corruption qui a entraîné la destitution de Park Geun-Hye et au centre duquel se trouve la figure de sa confidente de l'ombre Choi Soon-Sil.

"Olympia" de Manet, la référence

Peinte en 1863 par Edouard Manet et exposée à Paris au Musée d'Orsay, "Olympia" présente une femme nue largement considérée comme une prostituée qui défie le spectateur du regard, tandis qu'une servante noire lui apporte des fleurs. La toile, remettant en cause "le nu idéalisé", avait fait scandale au moment de sa présentation et suscité de violentes réactions.

"Dirty Sleep", la version du peintre Lee Koo-Young montre le visage de Park Geun-Hye posé sur le corps allongé d'une femme nue tenant dans ses mains un missile provenant du controversé bouclier antimissile américain THAAD. On la voit somnolant alors qu'apparaît par la fenêtre le naufrage du ferry Sewol, qui avait coulé en 2014. A côté d'elle, Mme Choi lui présente un bouquet de fleurs.

Park Geun-Hye accusée de corruption

Un groupe d'une vingtaine de partisans de la présidente est allé déchirer la toile, rapporte l'agence sud-coréenne Yonhap. Un homme de 63 ans a été arrêté et un autre était recherché. Le peintre Lee Koo-Young est un des 10.000 artistes dont le nom avait été inscrit sur une liste noire des personnes hostiles au gouvernement conservateur.

Park Geun-Hye est accusée de "collusion" avec Mme Choi, jugée pour avoir profité de ses relations pour soutirer des sommes astronomiques aux conglomérats sud-coréens.