Une exposition consacrée à l'artiste Ben, à Blois, la première depuis sa mort

L'exposition "Ben. À bas l'impérialisme !" est présentée à la Fondation du doute de Blois jusqu'au 14 décembre 2025.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2min
Affiche de la première exposition consacrée à Ben depuis sa disparition en juin 2024. (LA FONDATION DU DOUTE)
Affiche de la première exposition consacrée à Ben depuis sa disparition en juin 2024. (LA FONDATION DU DOUTE)

Pour la première fois depuis la mort de l'artiste Ben, une exposition, qui s'ouvre samedi 4 octobre à Blois, rend hommage à la carrière de l'artiste, en présentant notamment plusieurs œuvres inédites. "Cette exposition suit les voies utilisées par mon père pour dénoncer les différentes formes d'impérialisme", décrit à l'AFP sa fille Eva Vautier, commissaire de l'exposition. Ben "remettait en cause le centralisme français, critiquait la vision élitiste et occidentaliste de l'art et défendait les cultures et les langues minoritaires", rappelle-t-elle.

L'exposition Ben. À bas l'impérialisme !, présentée à la Fondation du doute de Blois jusqu'au 14 décembre, propose de revenir sur près de soixante-dix ans de carrière et met aussi en valeur des œuvres inédites de l'artiste, connu pour ses slogans rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir. À la fois artiste populaire iconoclaste et roi des produits dérivés, Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, s'est donné la mort le 5 juin 2024 à l'âge de 88 ans, quelques heures après le décès de sa femme Annie.

"Pas de peuple sans sa langue"

"C'est la première exposition originale depuis la mort de Ben", assure le directeur de la Fondation du doute, où se tient l'exposition, Gilles Rion. "Elle a été intitulée À bas l'impérialisme !, en référence à plusieurs de ses tableaux écritures." Le public retrouvera donc ses illustres messages écrits, aux lettres arrondies, des acryliques sur toile la plupart du temps. Sur certaines d'entre elles, y est par exemple inscrit "pas de peuple sans sa langue", "on est coupables d'aimer donner des leçons" ou encore "attention, la culture manipule".

"Dans notre monde malmené par les tensions géopolitiques et les fractures identitaires, cette exposition résonne", poursuit Eva Vautier. "Elle fait entendre, la voix de mon père : ironique, provocatrice et politique aussi. C'est une manière de continuer à douter avec lui", ajoute-t-elle. Quelques jours après sa mort, plus d'un millier de personnes avaient rendu hommage à l'amour et à l'exubérance de Ben dans un parc du centre de Nice, où il vivait depuis l'âge de 14 ans.

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