Une vision de l'esclavagisme s'expose à Bordeaux
La traite négrière : un sujet qui resta longtemps tabou à Bordeaux. Mais en 2009, le Musée d'Aquitaine a ouvert des salles d'exposition permanentes consacrées à ce sujet. Jusqu'au 23 janvier 2012, le musée présente "C'est à ce prix que nous mangeons du sucre". Six artistes contemporains venus d'Europe, d'Afrique et d'Asie s'interrogent sur cette page sombre de l'histoire de l'occident mais également sur les conséquences de la colonisation et les effets de la mondialisation dans nos sociétés.
"C'est à ce prix que nous mangeons du sucre" : cette phrase fait référence à un extrait de "Candide" de Voltaire. Car le philosophe des Lumières était un farouche opposant à l'esclavage et a souvent dénoncé les atteintes aux droits de l'homme et à la liberté. Mais à Bordeaux, comme dans de nombreux ports européens qui ont participé activement à la traite négrière, on a longtemps essayé d'enfouir ce sujet et de ne pas en parler. Il faudra attendre la fin du XXème siècle pour que le travail de mémoire débute enfin de façon officielle. Ce n'est qu'en 2005 qu’un comité de réflexion et de propositions sur la traite des Noirs à Bordeaux est créé, présidé par l’écrivain Denis Tillinac. Et le 10 mai 2009, la ville a accueilli la cérémonie officielle de commémoration nationale des abolitions et de l'esclavage.
Pourtant, selon l'historien Hugh Thomas, 12 à 13 millions d'africains ont été déporté à partir de la fin du XVIIème siècle. Des expéditions organisées par plusieurs pays européens et les Etats-Unis. La France a armé plus de 4000 navires négriers, qui partirent pour la plupart des ports de Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre.
Mais retour en 2011 au Musée d’Aquitaine, qui consacre donc depuis 2009 plusieurs salles à cette page de l’histoire. L’exposition « C’est à ce prix que nous mangeons du sucre » a été organisée dans le cadre d’Evento 2011, une biennale de création contemporaine pluridisciplinaire. Les artistes invités ont travaillé à partir des collections permanentes pour présenter leur vision de l’esclavage, celui du XVIIe siècle mais aussi celui du XXIe siècle. Photos, vidéos, dessins, sculptures, tous les supports sont utilisés et mis en avant.
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