Festival de la BD d'Angoulême : la polémique enfle autour du choix du futur organisateur

Plusieurs syndicats et collectifs d'auteurs dénoncent un appel à projets "biaisé depuis le départ".

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Ambiance dans les allées du Festival de la bande dessinée d'Angoulême, le 31 janvier 2025. (ERIC POLLET / HANS LUCAS / AFP)
Ambiance dans les allées du Festival de la bande dessinée d'Angoulême, le 31 janvier 2025. (ERIC POLLET / HANS LUCAS / AFP)

L'association du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) a démenti, mercredi 15 octobre, que le choix du futur organisateur de l'événement soit "biaisé" au profit de l'actuel délégataire, comme le dénoncent des syndicats et collectifs d'auteurs. Alors que les candidats ont jusqu'à vendredi 17 octobre pour répondre à l'appel à projets dont le lauréat sera dévoilé le 8 novembre, la structure propriétaire du FIBD garantit de "l'égalité de traitement et des chances".

L'ouverture à la concurrence de l'organisation du festival à partir de 2028 avait été décidée au printemps face aux critiques visant la société 9eArt+, qui gère le festival depuis 2007.

Mardi, la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard a annoncé qu'elle boycotterait le prochain festival et l'exposition qui devait lui y être consacrée en tant que lauréate du Grand Prix 2025, pour dénoncer les conditions d'organisation et réclamer un "changement" à sa tête.

Dans son message publié sur Instagram, elle a relayé une tribune publiée sur le site internet du journal L'Humanité par plusieurs syndicats et collectifs d'auteurs, qui dénoncent un appel à projets "biaisé depuis le départ".

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"Le choix du nouveau prestataire semble avoir été fait depuis longtemps : 9eArt+!", affirment ces organisations (SNAP-CGT, SNEAD-CGT, Future Off, MeToo BD, etc.), qui appellent à "déserter" le FIBD 2026 depuis plusieurs mois en mettant en cause le délégataire historique.

Accusé d'opacité financière ou de dérive commerciale, ce dernier est aussi critiqué pour avoir licencié une salariée en 2024, peu après qu'elle a déposé plainte pour un viol survenu selon elle lors d'une soirée du festival.

9e Art+ nie tout lien entre cette plainte et le licenciement de cette salariée, justifié selon elle par un "comportement incompatible avec l'image de l'entreprise".

Fin juillet, la société avait annoncé le départ en 2028 de son directeur, le très contesté Franck Bondoux, ajoutant qu'elle n'écartait pas de répondre à l'appel à projets pour rester à la barre. Contactée par l'AFP, elle n'a toutefois pas confirmé sa candidature.

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