Mangas : dans notre sélection de mars, des dystopies, de l'horreur, un père Noël badass et le retour de Crayon ShinChan

Notre sélection de mars vous propose deux dystopies : une autour de la parentalité, l'autre sur le Père Noël. Un survival game, de l'horreur et enfin un manga culte au Japon qui ressort chez Mangetsu.

"Stardust Family", de Aki Poroyama, chez Vega

Ce manga en deux tomes aborde le choix d'avoir ou non des enfants, le regard des autres, la maltraitance infantile, la parentalité.

Dans une société japonaise, toujours plus complexe, le sujet de l’enfant est devenu extrêmement sensible. Seules des personnes triées sur le volet peuvent prétendre à devenir parents. Pour s’assurer de leur qualité, ils doivent passer un crash-test ! Un enfant leur est prêté par l’administration, et celui-ci a pour charge de tester les postulants parents. Bienvenue dans un monde sous contrôle.

Ce manga nous plonge dans une société dystopique où sentiment individuel et choix de société s’opposent. Ici, nous suivons l’un des examinateurs, Hikari, qui va se retrouver face des familles en sursis, à l’injustice et à un couple très différent de ceux qu’il a l’habitude de côtoyer, où ce que l’on voit n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît.

Un manga psychologique prenant et touchant qui explore les émotions, les conséquences de nos choix et nous pousse à la réflexion.

"Yon", de Camille Broutin, chez Dargaud

Ce manga explore les réactions humaines en temps de crise, interroge sur les dynamiques de groupe.

Dans le paysage plat et sans vie d'un désert de pierres se trouve un internat disciplinaire. Depuis sept ans, Margot y cultive sa solitude. Transparente et stoïque, elle observe Dan et son groupe faire la loi dans les couloirs, Solweig se bagarrer dans l'ombre des bâtiments, et Olga, la fille du directeur, faire la sieste au soleil. Elles sont en terminale et, alors que la liberté se profile à l'horizon de leurs 17 ans, se produit le phénomène. Lorsque l'alarme retentit ce jour-là, il ne reste que quelques minutes avant que de petites créatures mortelles tombent du ciel. Toute personne n'ayant pas évacué les lieux y sera enfermée avec ces êtres mystérieux, abandonnée à son sort. Les élèves se bousculent, se marchent dessus, se ruent vers les grilles. Mais, perdue dans les couloirs labyrinthiques d'une section abandonnée des bâtiments, Margot finit par renoncer à courir et se rend à l'évidence: il est trop tard pour fuir.

Yon est la première histoire signée par Camille Broutin en tant qu'autrice solo. Elle propose un survival game avec beaucoup de suspense, où se mêlent action, mystère et éléments fantastiques. Son graphisme est épuré et influencé par le Japon, les expressions de ses personnages sont marquantes, et elle va droit au but dans une atmosphère glauque et tendue. Un premier tome captivant.

"Sanda", de Paru Itagaki, chez Ki-oon

Et si le Père Noël était ultra badass ? 

Quand Kazushige Sanda est menacé de mort par sa camarade de classe Shiori, il prend ça à la légère... jusqu'à ce qu'elle le poignarde réellement ! Son but : pousser le garçon à bout pour qu'il dévoile son identité de père Noël ! Pourtant, cela fait bien longtemps que plus personne ne croit en sa magie. Mais Shiori en est certaine, Kazushige est le dernier descendant de la lignée, et surtout son dernier espoir de retrouver sa meilleure amie, portée disparue. Après tout, le père Noël n'est-il pas censé exaucer les souhaits des enfants ?

Comme à son habitude, la mangaka aborde avec justesse les relations humaines. On entre rapidement dans son univers et on s’attache très vite aux personnages, alors que l’histoire se met peu à peu en place. Un récit dystopique, déjanté, drôle, très prenant.

"Dommage cérébral", de Shintarô Kago, chez Huber Editions

Allez-vous résister à ces 4 histoires complètement absurdes et horrifiques ?

Le premier récit présente quatre jeunes filles au visage identique, piégées dans une pièce close, qui tentent de résoudre des mystères tout en échappant à un meurtrier dans Le Labyrinthe des Quatre. Le recueil inclut également La Chambre Maudite, qui décrit les tourments d'une jeune fille confrontée à des phénomènes paranormaux mystérieux dans une pièce, Le Portrait Familial, où les habitants du voisinage disparaissent inexplicablement à partir d'un certain jour, et La Récolte de Sang, qui explore une mort étrange survenue à l'intérieur d'une voiture d'occasion.

Chaque histoire est prenante, totalement imprévisible et une fois de plus Shintaro Kago s'impose comme un des grands maîtres du manga horrifique. L’auteur joue avec notre perception de la réalité, l'horreur est tapie, ce qui la rend encore plus effrayante.

"Crayon Shinchan", de Yoshito Usui, chez Mangetsu

Une série cultissime. Au Japon, elle est dans le top 10 des séries les plus vendues aux côtés de Naruto, Dragon Ball et Slam dunk.

Découvrez la série culte de Yoshito Usui dans une toute nouvelle réédition, au sein de la collection Kôten. D’abord publié aux éditions Futabasha et adapté en animé, Crayon ShinChan est une œuvre humoristique et universelle de renommée internationale.

Shinnosuke Nohara, surnommé "Shin-chan", est un petit garçon de 5 ans qu’aucune bêtise n’arrête ! Et entre sa mère addict au shopping, son père ayant un penchant pour les étudiantes, Nene et Kazama, ses amis du jardin d’enfants, sans oublier ses professeurs, chaque jour est une nouvelle et turbulente aventure ! 

Shin-Chan séduit avant tout par ses bêtises et son bagout en désaccord avec ses 5 ans. En lisant ce manga, il ne faut pas oublier de le replacer dans son contexte, c’est-à-dire le Japon des années 90. L'humour date forcément un peu et certains gags pourront peut-être choquer. Mais le ton est toujours léger et amusant. Shin-Chan enchaîne les bêtises de son âge. Il se balade les fesses à l'air, n’écoute pas sa mère, imite son père dans ses attitudes les plus loufoques, voire limite, et adore faire tourner les adultes en bourrique.