Charlotte Arnould porte plainte auprès de l'Ordre des avocats contre le conseil de Gérard Depardieu
L'actrice, qui accuse le comédien de viols, estime que Jérémie Assous "n'a cessé dans les médias de mentir" à son "sujet, de déformer, d'étaler" sa "vie privée en brisant le secret de l'instruction".
Alors qu'un nouveau procès se profile pour Gérard Depardieu, l'actrice Charlotte Arnould, qui accuse le comédien de viols, a déposé plainte auprès de l'Ordre des avocats contre Jérémie Assous, conseil de l'acteur, pour manquements à la déontologie, a annoncé la plaignante, mercredi 17 septembre. La plainte contre Jérémie Assous vise ses manquements "à la délicatesse, la probité, la modération et à la dignité", a précisé la comédienne dans un communiqué adressé à l'AFP. "Depuis un an, il n'a cessé dans les médias de mentir à mon sujet, de déformer, d'étaler ma vie privée en brisant le secret de l'instruction", poursuit-elle.
Une juge d'instruction a ordonné, début septembre, le renvoi devant la cour criminelle départementale de Paris de Gérard Depardieu, 76 ans, dans cette affaire de viol. L'avocat de l'ex-monstre sacré du cinéma français, Jérémie Assous, a annoncé dans la foulée qu'il allait faire appel de ce renvoi. Mi-mai, dans un autre dossier, l'acteur a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des Volets verts, de Jean Becker. Il a fait appel là aussi.
La comédienne dénonce "un acharnement"
Charlotte Arnould reproche notamment à Jérémie Assous les propos qu'il a tenus envers elle à l'époque de ce dernier procès. En pleine audience, l'avocat de la défense a traité la comédienne, alors présente dans le public, de "menteuse". "Il a plaidé sur moi plus longtemps que sur l'une des deux plaignantes dans le procès dit des 'Volets verts' durant presque 20 minutes, 20 minutes d'acharnement", décrit l'actrice dans son communiqué. Son avocate, Carine Durrieu Diebolt, a également déposé une plainte devant l'Ordre des avocats "pour manquements aux principes de modération, délicatesse, probité, loyauté et sexisme".
"Les représentants du bâtonnier ainsi que la présidente Isabelle Prévost-Desprez (responsable du pôle pénal du tribunal judiciaire de Paris, qui venait tous les jours à l'audience et avec qui j'échangeais régulièrement) ont considéré que je respectais l'ensemble des règles déontologiques et légales", s'est défendu auprès de l'AFP Jérémie Assous.
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