Depardieu dit son amour de la Russie dans une lettre
Le président Vladimir Poutine a signé un décret pour lui accorder la citoyenneté russe. Gérard Depardieu l'a chaudement remercié dans une lettre diffusée par les médias du pays, jeudi.
"Oui, j'ai fait cette demande de passeport et j'ai le plaisir qu'elle ait été acceptée", confirme Gérard Depardieu dans une lettre adressée aux journalistes russes. C'est donc bien l'acteur lui-même qui a demandé la citoyenneté russe, comme l'avait indiqué le Kremlin. Elle lui a été accordée par un décret de Vladimir Poutine. La lettre de l'acteur, d'une vingtaine de lignes, a été diffusée par la chaîne de télévision russe Pervyi Kanal, jeudi 3 janvier. Francetv info revient son contenu.
Son entretien avec Hollande
"J'en ai même parlé à mon président, François Hollande", affirme Gérard Depardieu dans sa lettre très élogieuse envers la Russie. Interrogée par l'AFP, la présidence française a confirmé la tenue de cette conversation téléphonique mais s'est refusée à tout commentaire sur ce qui a été dit durant cet échange. L'entretien a eu lieu mardi 1er janvier. Selon Arnaud Frilley, ami et producteur des activités russes de Gérard Depardieu, l'acteur a dit à François Hollande "qu'il était écœuré, qu'il trouvait que la presse était devenue terrible et qu'il avait besoin de prendre du recul".
Le président "voulait comprendre" pourquoi Gérard Depardieu souhaitait quitter la France, a expliqué l'ami de l'acteur sur RTL. "Les explications données par Depardieu étaient recevables", argue-t-il. "Ce n'est pas sur l'aspect fiscal qu'il est écœuré, mais vraiment sur le côté : 'on crache sur ceux qui réussissent, sur le succès, sur l'initiative'. Au bout d'un moment, il y a eu un ras-le-bol", selon Arnaud Frilley.
Tacle à Ayrault
Dans sa lettre, l'acteur en profite pour régler ses comptes avec le gouvernement. Durant son entretien avec François Hollande, Gérard Depardieu lui a dit que la Russie "n'était pas un pays où un Premier ministre traitait un citoyen de minable", explique-t-il dans sa lettre. La référence est évidente. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait en effet dénoncé en ces termes le départ de l'acteur pour la Belgique, le 12 décembre sur France 2 : "Se mettre juste de l'autre côté de la frontière, il y a quelque chose d'assez minable (…). Tout ça pour ne pas payer d'impôts."
L'amour de l'acteur pour la Russie
Gérard Depardieu insiste sur les liens qui l'unissent à la Russie. "J'aime y faire des films où j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov. J'adore votre culture, votre intelligence. Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela, ma culture." L'acteur assiste régulièrement à des galas et évènements mondains en Russie. Il a notamment été membre du jury du festival du film de Moscou. Il n'y fait pas allusion dans sa lettre, mais Gérard Depardieu entretient aussi une relation amicale avec le président russe. En 2010 déjà, il applaudissait Vladimir Poutine, alors Premier ministre, pendant qu'il entonnait l'air de Blueberry Hill, lors d'un concert de bienfaisance à Saint-Pétersbourg. Un gala au cours duquel les deux hommes avaient posé ensemble.
Ses projets russes
Selon les médias russes, Gérard Depardieu serait soumis au régime des 13% d'impôts sur le revenu en vigueur dans le pays seulement s'il résidait au moins six mois par an en Russie. L'impôt sur ses revenus, obtenus en Russie ou à l'étranger, s'élèverait cependant à 30% s'il passait plus de six mois à l'extérieur. L'acteur ne dit pas combien de temps il compte résider en Russie, mais on apprend qu'il va "apprendre le russe". Et s'il est peu emballé par la capitale, Moscou, "une métropole trop grande pour [lui]", il compte bien se rendre à la campagne, où il connaît "des endroits merveilleux (…) au bord des forêts de bouleaux". Et de conclure : "Slava Rossii !! Spasibo !" ("Gloire à la Russie !! Merci !").
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