Berlinale 2023 : Qui succèdera à "Nos Soleils", ode catalane à l'agriculture de l'Espagnole Carla Simon, sacrée l'an dernier ?
Le jury de la 73ème édition dévoilera le palmarès, dont l'Ours d'Or, ce samedi soir. Certains films ont été particulièrement remarqués, mais les jeux semblent encore très ouverts.
Dix-neuf films pour un seul Ours d'or, qui succédera à Nos Soleils de l'Espagnole Carla Simon. Le jury de la 73ème Berlinale, présidé par la star américaine Kristen Stewart, délibère et dévoile dans la soirée du samedi 25 février son palmarès. Certains films sont sortis du lot, mais les jeux ne sont pas encore faits.
Parmi les plus remarqués, Past Lives serait le choix le plus consensuel, et le plus accessible, dans une sélection souvent très exigeante. Ce premier film s'inspirant de la vie de la réalisatrice Celine Song, Canadienne née en Corée, explore la question de l'identité, du déracinement et de l'amour, lorsque le personnage principal, une autrice qui a quitté sa Corée natale à 12 ans et s'est mariée aux Etats-Unis, retrouve son ami d'enfance. La mise en scène sobre et la justesse de certaines scènes en ont fait l'un des favoris de la critique, même si le film peut sembler manquer de folie et n'échappe pas à certains clichés des romances américaines.
Cinéma hispanophone
A moins que le trophée ne reste un an de plus du côté du cinéma hispanophone, qui a une nouvelle fois marqué des points avec deux films. Le premier : 20 000 especies de abejas ( 20 000 espèces d'abeilles) de l'Espagnole Estíbaliz Urresola aborde avec force un sujet très contemporain, la question de la transidentité chez l'enfant. Ce long métrage a remporté samedi deux prix de jury indépendant : celui du journal berlinois Morgenpost et celui de l'association des cinémas allemands d'art et d'essai. Le second, Tótem de la Mexicaine Lila Avilés, a charmé les festivaliers : il s'agit d'une fresque familiale qui navigue entre joie et désespoir en évitant tout pathos, autour d'une petite fille et de son père, gravement malade.
Le festival pourrait également choisir de récompenser, pour la deuxième fois de son histoire, un film d'animation japonais, 21 ans après l'Ours d'or au Voyage de Chihiro du pape du genre, Hayao Miyazaki. Makoto Shinkai, autre star du cinéma d'animation nippon, a présenté Suzume, un road movie, dont l'héroïne tente d'empêcher les séismes. Le film, déjà sorti au Japon, y a fait un carton en salles. Côté français, Philippe Garrel semble hors course tant son Grand Chariot, tourné avec et pour ses enfants, dont Louis, a semblé autocentré. Le documentariste Nicolas Philibert ( Etre et Avoir) a par contre pu marquer des points avec Sur l'Adamant, une immersion sensible à bord d'une péniche faisant office d'hôpital de jour pour des personnes atteintes de maladies psychiatriques à Paris.
Des prix sans distinction de genre
Outre l'Ours d'Or, le jury remet sept Ours d'Argent, dont le prix du meilleur interprète dans un rôle principal, et du meilleur interprète dans un rôle secondaire, sans distinction de genre. Berlin est le seul grand festival à ne plus remettre un prix du meilleur acteur ou de la meilleure actrice. Très peu de stars connues semblent éligibles cette année : l'Américain Jesse Eisenberg (The Social Network), métamorphosé en chauffeur de VTC bodybuildé dans Manodrome, avec Adrien Brody (Le Pianiste) en second rôle, ou l'actrice luxembourgeoise et polyglotte Vicky Krieps pour un film allemand sur la poétesse Ingeborg Bachmann. Aux côtés de la plus jeune présidente de jury de l'histoire du festival, Kristen Stewart, siègent une majorité d'artistes femmes, dont l'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani, et la réalisatrice Carla Simon.
Au-delà de la compétition, cette 73e édition a permis à la Berlinale de renouer avec la normalité, après les restrictions liées au Covid. On a notamment pu voir Sean Penn, venu présenter un documentaire sur ses pérégrinations dans l'Ukraine en guerre, le chanteur Bono et le légendaire réalisateur Steven Spielberg, qui a reçu un Ours d'or d'honneur. Vendredi soir, a été remis Teddy Bear (récompensant le meilleur film sur une thématique LGBT) à All the Colours of the World Are Between Black and White, une histoire d'amour du Nigérian Babatunde Apalowo.
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