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Festival Lumière de Lyon : Jane Fonda superstar récompensée

Jane Fonda a reçu vendredi soir des mains du réalisateur et président de la Cinémathèque française Costa Gavras le Prix Lumière 2018, comme actrice et productrice. Figure mythique du cinéma, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, cette "pure rebelle" dans la vie comme à l'écran, s’est présentée "très émue" devant le public du Centre des Congrès de Lyon.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

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Publié le 20/10/2018 10:54 Mis à jour le 21/10/2018 15:16

Temps de lecture : 2min

Jane Fonda et son Prix Lumière 2018 à Lyon (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

"Les deux choses les plus formidables, c'est la lumière et l'amour", a déclaré dans un français parfait la lauréate. Âgée de 80 ans, Jane Fonda, est la deuxième femme à recevoir ce prix qui récompense une personnalité du 7e art après Catherine Deneuve en 2016. "On bouffe formidablement partout à Lyon où tout a commencé pour le cinéma", a-t-elle ajouté.

Reportage : J. Savadon / M. Boudet / V. Bannier (France 3 Rhône-Alpes)

Star et militante

Pour cette 10e édition, qui a débuté vendredi, une large place a été dédiée à la filmographie de la star francophile, des "Félins" de René Clément (1964) à "Stanley et Iris" de l'Américain Martin Ritt (1990) en passant par "Barbarella" de son ex-mari Roger Vadim (1968).

Au programme également, le documentaire américain "Jane Fonda en cinq actes", qui retrace la carrière de la fille de l'acteur Henri Fonda, et son militantisme contre la guerre au Vietnam mais aussi pour la cause féministe ou les droits civiques dans son pays. "Jane Fonda incarne quelque chose de rare, un mélange de classicisme et de modernité", explique dans un entretien à l'AFP Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière.

"Elle fait partie des grandes femmes indépendantes d'Hollywood. Une pure rebelle. Jane Fonda n'est pas la seule artiste à s'être engagée dans les années soixante mais c'est elle dont on se souviendra comme l'ayant fait, à une période qui n'était pas facile", estime encore celui qui est également délégué général du Festival de Cannes.

Plus tôt vendredi, lors d'une masterclass dans un théâtre lyonnais, l'actrice aux deux Oscars (pour "Klute" en 1972 et "Le Retour" en 1979) est revenue longuement sur cet épisode de sa vie, parmi d'autres, assurant qu'"elle était devenue meilleure actrice à cause de (s)on activisme". "Quand on est ignorant, on peut être pardonné. Mais une fois qu'on sait des choses, on ne peut pas tourner le dos".

Lancé en 2009 par l'Institut Lumière, le festival et son marché du film classique se dérouleront jusqu'au 21 octobre dans les salles de cinéma de l'agglomération lyonnaise.