"'Inglourious Basterds' est mon chef-d’œuvre" : Quentin Tarantino juge ses propres films dans un podcast de deux heures
Dans un podcast à écouter sur Spotify, le cinéaste américain revient sur ses films préférés, mais aussi sur son travail de scénariste. Il explique pourquoi il a renoncé à réaliser la suite de "Once Upon a Time in Hollywood" et évoque son prochain projet.
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A peu près tout le monde a un film préféré de Quentin Tarantino. Mais lui, comment juge-t-il ses films ? Le réalisateur américain a confié dans une longue interview de deux heures, publiée sur Spotify le 15 août, ses préférences au podcast The Church of Tarantino (L’Eglise de Tarantino, il fallait oser !). Once upon a time in Hollywood, son dernier long-métrage (2019), est son préféré. Mais Inglourious Basterds (2009), un drame qui se déroule durant la seconde guerre mondiale, est selon lui le meilleur de ses neuf films.
Cependant Kill Bill est aux yeux du cinéaste "le film ultime de Quentin, celui que personne d’autre n’aurait pu faire". Car, dit-il, "chaque aspect" de ce dyptique d’arts martiaux (sorti en 2003 puis 2004) "est arraché (…) à mon imagination, à mes amours, à ma passion et à mes obsessions".
"Donc je pense que Kill Bill est le film que j'étais né pour réaliser, je pense que Inglourious Basterds est mon chef-d’œuvre, mais Once Upon a Time in Hollywood est mon préféré", tranche-t-il, avec son habituel débit de mitraillette.
Un film abandonné faute de challenge
Etant donné que Tarantino, en plus d’être réalisateur, est aussi scénariste de tous ses films depuis ses débuts avec Réservoir Dogs en 1992 - mais aussi producteur, acteur et écrivain - il se prononce également dans ce podcast sur cet aspect de son travail, qu’il trouve d’ailleurs sous-estimé. "Je pense que Inglourious Basterds est mon meilleur scénario, et que Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood arrivent juste derrière."
Quant à la bande originale qu'il préfère, c'est celle de Once Upon a Time in Hollywood. "Pour la musique mais aussi pour les publicités radio, tous les trucs radio. Ce sont eux qui rendent la bande originale si bonne, ils sont meilleurs que les chansons", juge-t-il.
Dans cet entretien fleuve, le réalisateur âgé de 62 ans, qui a toujours affirmé qu’il prendrait sa retraite après son dixième film (donc après son prochain long-métrage), confirme qu’il a bien abandonné celui qui était pressenti comme le dernier. Baptisé The Movie Critic et annoncé pour 2025, il devait mettre en scène un critique de cinéma cynique en 1977, incarné par Brad Pitt.
Quentin Tarantino explique y avoir renoncé lors de la pré-production parce qu’il ressemblait trop à ses précédents films. Avec Once Upon a Time in Hollywood, il avait, souligne-t-il, relevé un défi de taille : "transformer Los Angeles en Hollywood de 1969 sans recourir aux images de synthèse". Dès lors, avec The Movie Critic, "il n’y avait rien à inventer", pas de nouveau challenge à relever, comme dans chacun de ses précédents films, considère-t-il. "Je savais déjà plus ou moins comment transformer Los Angeles en une époque ancienne. C’était trop semblable au précédent."
David Fincher réalisera la suite de "Once Upon a Time in Hollywood"
C’est un peu pour la même raison qu’il a aussi renoncé à réaliser la suite très attendue de Once Upon a Time in Hollywood. "J’adore le scénario, mais j’aurais l’impression de me répéter", dit-il. Et puis l’idée que son dixième et dernier film soit une suite ne l’enthousiasmait pas. Il a donc préféré confier à David Fincher – "mon réalisateur favori" - les rênes de The Adventures of Cliff Booth, dont il reste le scénariste et producteur, et dont le tournage vient tout juste de débuter pour Netflix.
La redite, très peu pour lui, donc. Surtout pour son dernier coup d’éclat. Pour "ce dernier film, je dois de nouveau ne pas savoir où je vais. Je dois être en territoire inconnu", insiste-t-il. En attendant, il prépare une pièce de théâtre, qu’il a déjà écrite, et compte la présenter sur le West End à Londres, où il va se relocaliser dès janvier prochain, avec femme et enfants. Une nouvelle corde à son arc, et une potentielle nouvelle branche de l’"église" Tarantino.
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