Malgré une perte d'abonnés sur la plateforme Disney+, les films en salles améliorent les résultats du groupe

Dans les prochains mois, sont prévus en particulier de nouvelles aventures de "Captain America" et de "Lilo et Stitch", un "Blanche-Neige" et aussi le très attendu troisième volet d'"Avatar".

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Le logo de la plateforme Disney+ lors du Comic-Con, à San Diego, le 24 juillet 2024. (CHRIS DELMAS / AFP)
Le logo de la plateforme Disney+ lors du Comic-Con, à San Diego, le 24 juillet 2024. (CHRIS DELMAS / AFP)

Le groupe Disney a réalisé des performances contrastées au premier trimestre de son exercice fiscal décalé. Le géant aux grandes oreilles a profité de gros succès en salles, mais le nombre d'abonnés de sa plateforme de streaming Disney+ a, lui, baissé. "Au cours du premier trimestre de l'exercice fiscal 2025, nous avons enregistré une performance extraordinaire de nos studios, qui ont produit les trois meilleurs films du box-office 2024", a commenté Bob Iger, patron du groupe, cité dans un communiqué. "Dans son ensemble, ce trimestre s'est révélé être un départ fort pour cet exercice et nous gardons confiance dans notre stratégie de croissance durable", a-t-il ajouté.

La sortie de Vaiana 2 a bien rempli les caisses du groupe qui, sur l'année 2024, a été le premier studio après la pandémie à franchir de nouveau la barre des 5 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) au box-office mondial. À lui seul, ce second opus des aventures de la princesse polynésienne vient de dépasser le milliard de recettes. Et le film Mufasa : Le Roi Lion connaît actuellement une belle réussite avec 650 millions de dollars (627 millions d'euros) de billets vendus, a relevé Bob Iger. "Nous avons encore beaucoup d'autres films tout aussi enthousiasmants à venir liés à nos franchises les plus populaires", a-t-il relevé lors d'une audioconférence avec des analystes.

Sont prévus en particulier de nouvelles aventures de Captain America et de Lilo et Stitch, un Blanche-Neige et aussi le très attendu troisième volet d'Avatar. En revanche, la branche des parcs d'attractions a souffert, notamment des conséquences des ouragans dévastateurs Hélène et Milton en Floride, au sud-est des États-Unis. L'impact financier de ces tempêtes est estimé aux alentours de 120 millions de dollars (116 millions d'euros).

Ce segment a également supporté un coût de 75 millions de dollars (72 millions d'euros) dû au lancement de la croisière "Disney Treasure" – sixième navire thématique du groupe –, qui devrait encore lui coûter environ 40 millions (39 millions d'euros) au deuxième trimestre.

Une croissance de la rentabilité du streaming

Entre octobre et décembre 2024, l'activité du groupe de Burbank (Californie) a atteint 24,69 milliards de dollars (23,83 milliards d'euros), soit une hausse de 5% sur un an. Cela correspond peu ou prou aux attentes du consensus des analystes de FactSet (24,66 milliards de dollars, soit 23,80 milliards d'euros). Son bénéfice net a bondi à 2,55 milliards de dollars (2,46 milliards d'euros), après 1,91 milliard (1,84 milliard d'euros) un an plus tôt, grâce non seulement à la bonne santé de ses studios de cinéma, mais aussi à ses plateformes de streaming. "Nous avons constaté une croissance de la rentabilité du streaming et des scores historiques pour (les chaînes sportives) ESPN", a relevé Bob Iger auprès des analystes.

Le nombre d'abonnés aux services Disney+ et Hulu a ainsi progressé sur un an pour atteindre 178 millions à fin décembre, soit 900 000 de plus. Mais Disney+, à lui seul, a perdu 700 000 abonnés sur l'année écoulée, à 125 millions. Leur prix moyen d'abonnement ayant légèrement progressé d'un trimestre sur l'autre, l'impact financier de ce recul a été en partie compensé. Le groupe s'attend encore à une "modeste" baisse des abonnés de Disney+ au deuxième trimestre par rapport au précédent.

"Les résultats ont dépassé nos attentes"

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, le bénéfice net ressort à 1,76 dollar (1,70 euro) au lieu de 1,45 dollar (1,40 euro) attendu. "Les résultats ont, à coup sûr, dépassé nos attentes au premier trimestre. Cela nous donne confiance, et peut-être même une confiance plus marquée qu'auparavant, à mesure que nous progressons dans l'exercice", a relevé Hugh Johnston, directeur financier, lors de l'audioconférence.

Mais, "compte tenu de l'évolution rapide de l'environnement macroéconomique, nous pensons qu'il serait prématuré de modifier nos prévisions au regard de la dynamique" actuelle, a-t-il poursuivi. Pour l'ensemble de l'année, le bénéfice net devrait progresser entre 5% et 10% sur un an et Disney devrait générer environ 15 milliards de dollars (14,48 milliards d'euros) de trésorerie opérationnelle. "Nous sommes optimistes sur le fait que Disney réalisera de meilleures performances en 2025", a indiqué Kenneth Leon, analyste de CFRA Research, qui a revu à la hausse ses prévisions de bénéfice par action pour 2025 et 2026 après l'annonce de mercredi.

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