"Jurassic World : Renaissance" : des dinosaures mutants, plus terrifiants que jamais, pour le retour de la saga

Aventure, humour et sensations fortes : le septième film de la franchise "Jurassic Park", créée par Steven Spielberg, reprend les ingrédients qui ont fait son triomphe. Avec Scarlett Johansson dans le rôle d'une mercenaire au cœur tendre.

Article rédigé par Valérie Gaget
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 6min
Une scène du film "Jurassic World : Renaissance", réalisé par Gareth Edwards. (UNVERSAL STUDIOS)
Une scène du film "Jurassic World : Renaissance", réalisé par Gareth Edwards. (UNVERSAL STUDIOS)

Les dinosaures peuvent-ils être une Madeleine de Proust ? Selon Scarlett Johansson, le film de la célèbre saga, attendu en salles le 4 juillet [fête nationale aux États-Unis], s'appelle Jurassic World : Renaissance parce qu'il fait écho au tout premier film de Steven Spielberg, sorti en 1993. Cette fois, c'est Gareth Edwards, le réalisateur reconnu de Monsters en 2010 et de Godzilla en 2014, qui passe derrière la caméra.

"C'est une histoire de survie, explique Scarlett Johansson. On revient à l'essentiel, on s'imagine sur cette île jurassique. On vibre du début à la fin". "Si vous êtes fans des premiers films de la saga, vous allez adorer", renchérit son partenaire Jonathan Bailey, le séduisant Anthony de la série Bridgerton. "Vous retrouverez la magie du premier", assure-t-il.

Le dinosaure aux œufs d'or

Sans aller jusque-là – rien n'égalant jamais la magie des premières fois – ce retour aux sources de l'aventure est l'un des points forts du film qui multiplie les allusions à la version d'origine. Scénariste du premier Jurassic Park, David Koepp raconte que Steven Spielberg l'a contacté un jour pour lui demander : "Ça te dit d'en faire un nouveau ?".

La franchise, librement adaptée des romans de Michael Crichton, compte désormais sept longs-métrages : trois Jurassic Park (de 1993 à 2001), suivis de quatre Jurassic World (de 2015 à 2025). Selon les producteurs, les deux premières trilogies ont rapporté plus de 6 milliards de dollars dans le monde, un milliard par film. Bien plus lucratif que la poule, il y a le dinosaure aux œufs d'or.

Scarlett Johansson (Zora Bennett) et Jonathan Bailey (Dr Henry Loomis) découvrent un nid contenant des œufs de dinosaures dans le film "Jurassic World : Renaissance" réalisé par Gareth Edwards en 2025. (UNIVERSAL STUDIOS JASIN BOLAND UNIVERSAL PICTURES)
Scarlett Johansson (Zora Bennett) et Jonathan Bailey (Dr Henry Loomis) découvrent un nid contenant des œufs de dinosaures dans le film "Jurassic World : Renaissance" réalisé par Gareth Edwards en 2025. (UNIVERSAL STUDIOS JASIN BOLAND UNIVERSAL PICTURES)

Au début de ce nouvel opus, un homme d'affaires sans scrupules travaillant pour l'industrie pharmaceutique (Rupert Friend) recrute une mercenaire aguerrie (Scarlett Johansson) et un paléontologue à lunettes (Jonathan Bailey) pour une mission ultra-dangereuse. Il s'agit d'effectuer, en toute illégalité, des prélèvements sanguins sur trois spécimens de dinosaures vivants : le Mosasaure (dans l'eau), le Titanosaure (sur terre) et le Quetzalcoatlus (dans les airs). Leur matériel génétique doit permettre la mise au point d'un traitement lucratif contre les maladies cardiaques. Des milliards de dollars sont en jeu. Ce blockbuster a parfois tendance à faire passer la cupidité pour une vertu.

Zora, la mercenaire, recrute à son tour un ami, capitaine d'un bateau (Mahershala Ali), et son équipage, et voilà la petite troupe en route vers les zones équatoriales, seule partie du globe où vivent encore des dinosaures. Premier objectif : trouver le Mosasaure, un monstre marin aux allures de baleine préhistorique. Mais l'expédition est contrainte de se dérouter pour venir en aide à une famille de plaisanciers naufragés, victimes d'une meute de dinosaures aquatiques. Un père, ses deux filles et le copain lymphatique de l'aînée.

Après une scène jubilatoire, clin d'œil appuyé aux Dents de la mer, tous vont se retrouver bloqués sur l'île Saint-Hubert. Cet inquiétant paradis abritait, dix-sept ans auparavant, un laboratoire secret pratiquant d'étranges manipulations génétiques sur les dinosaures. Dans cette jungle hostile, peuplée de créatures horrifiantes, nos héros vont devoir lutter pied à pied pour survivre.

Le réalisateur Gareth Edwards fait du neuf avec du vieux et ne s'en cache pas. "Quand j'ai lu le scénario, avoue-t-il, j'ai vu que c'était une lettre d'amour à Spielberg. Je rêvais de tourner en 35 millimètres, je voulais que le film ait un look très nature." Il a préservé le côté vintage du film d'origine en tournant dans des décors réels en Thaïlande et en filmant avec la pellicule traditionnelle du cinéma argentique. Effets spéciaux et numériques sont venus compléter les images, en symbiose avec des décors physiques vraiment spectaculaires.

Le scénario habile du nouveau Jurassic World permet à Gareth Edwards de mener deux intrigues en parallèle : la mission des chasseurs de dinosaures et la traversée périlleuse de l'île par la famille de naufragés. Il reprend aussi la théorie du grain de sable très présente dans le premier opus. Un petit incident de rien du tout (ici un papier gras qui s'envole) peut avoir des répercussions terribles. La relation que la petite fille (Audrina Miranda) noue avec un petit dinosaure amateur de friandises, un bébé Aquilops, rappelle évidemment un autre film de Steven Spielberg : E.T. l'extra-terrestre. Côté musique, Alexandre Desplat, star des compositeurs de bande originale, excelle lui aussi dans les références subtiles aux thèmes iconiques de la saga, dus à John Williams.

Le réalisateur du film "Jurassic World : Renaissance", Gareth Edwards (en short bleu) sur le plateau de tournage, avec à l'arrière-plan la maquette d'un cadavre de dinosaure. (UNIVERSAL STUDIOS ALL RIGHTS RESERVED)
Le réalisateur du film "Jurassic World : Renaissance", Gareth Edwards (en short bleu) sur le plateau de tournage, avec à l'arrière-plan la maquette d'un cadavre de dinosaure. (UNIVERSAL STUDIOS ALL RIGHTS RESERVED)

Il est conseillé de voir ce film sur un bel écran, aussi grand que possible, pour profiter pleinement des scènes les plus captivantes : le réveil d'un T-Rex colérique, le combat à flanc de falaise avec un oiseau au long bec, la parade nuptiale d'un couple de titanosaures, le déchaînement façon King-Kong d'un dinosaure mutant sanguinaire... À déconseiller cependant aux enfants trop jeunes et aux âmes sensibles.

L'humour est peut-être moins présent que dans les premiers volets de la saga, si l'on excepte le personnage réussi du copain lymphatique joué par David Iacono. Et si la fin très américaine du film, dégoulinante de bons sentiments, aurait mérité plus de sobriété, ce cinquième volet de la saga est un hommage réussi au cinéma de Steven Spielberg.

Affiche du film "Jurassic World : Renaissance" qui sort en France le 4 juillet 2025. (UNIVERSAL STUDIOS ALL RIGHTS RESERVED)
Affiche du film "Jurassic World : Renaissance" qui sort en France le 4 juillet 2025. (UNIVERSAL STUDIOS ALL RIGHTS RESERVED)

La fiche

Genre : Aventure
Réalisateur : Gareth Edwards
Avec : Scarlett Johansson, Rupert Friend, Jonathan Bailey, Mahershala Ali, Manuel Garcia-Rulfo, Luna Blaise, David Iacono
Musique : Alexandre Desplat
Pays : États-Unis
Durée : 2h14
Date de sortie : 4 juillet 2025
Distributeur : Universal Pictures International France


Synopsis : Cinq ans après Jurassic World : le monde d'après, l'environnement de la planète s'est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d'origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d'un remède capable de changer le destin de l'humanité.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.