: Vidéo Anne Berest retrace l'histoire de sa grand-mère, qui a échappé à la déportation
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Le 3 janvier 2003, sa mère reçoit une étrange carte postale anonyme avec une liste de quatre prénoms. Pendant 3 ans et demi, Anne Berest mène l'enquête pour retrouver son expéditeur. Le secret de famille qu'elle découvre finalement : l'histoire de sa grand-mère qui a échappé à la déportation. Elle en a fait un roman : "La carte postale". Elle raconte.
Le 3 janvier 2003, la mère d'Anne Berest découvre une carte postale dans sa boîte aux lettres. Sur cette carte anonyme figure quatre prénoms. "Elle a tout de suite reconnu ces prénoms, puisque ce sont les prénoms de ses grands-parents, de son oncle et de sa tante, qui ont été assassinés, déportés pendant la Seconde Guerre mondiale", raconte l'autrice.
Pendant 3 ans et demi, Anne Berest a cherché à savoir qui est l'auteur de la carte postale. Au cours de cette enquête, elle découvre l'histoire de sa grand-mère qui a échappé à la déportation. "Ma grand-mère, qui était l'aînée, elle avait 23 ans au moment où son petit frère et sa petite sœur sont pris par la police, et je raconte pourquoi, elle, elle échappe à l'arrestation. Elle se cache, et elle s'enfuit dans la forêt, à vélo", explique Anne Berest.
"L'antisémitisme ordinaire est encore présent"
En écrivant ce livre, Anne Berest confie avoir initié une forme de quête identitaire, pour savoir quelles étaient ses racines. "Et surtout pour me demander quelles sont, dans une famille, les transmissions invisibles", ajoute-t-elle. Elle raconte notamment le jour où la maison de ses parents a été taguée d'une croix gammée. "J'entendais mes parents parler, et dire le mot "juif", et ce mot m'a marquée parce que je comprenais qu'il s'agissait de nous, de notre famille, mais je ne comprenais pas pourquoi", confie Anne Berest.
L'autrice s'est très vite rendu compte que l'antisémitisme n'appartient pas qu'au passé. "L'antisémitisme de tous les jours est encore présent", souffle-t-elle. Avec son livre, Anne Berest espère "éveiller les consciences", notamment auprès de la jeunesse. Elle veut leur dire "d'être vigilant, qu'il faut sentir le poids des mots, que de dire "sale juif", ce n'est pas anodin, que ce n'est pas une insulte comme une autre."
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