"Je n'ai pas le souvenir qu'on m'ait jamais demandé pourquoi j'écrivais" : le questionnaire de Proust de Dimitri Kantcheloff

Écrivains, musiciens, photographes, comédiens, couturiers, cinéastes… Durant tout l'été, des artistes se livrent à ce jeu pour franceinfo Culture. Aujourd'hui, l'auteur Dimitri Kantcheloff.

Article rédigé par franceinfo Culture - propos recueillis par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Portrait de Dimitri Kantcheloff. (ROMIN FAVRE)
Portrait de Dimitri Kantcheloff. (ROMIN FAVRE)

Dimitri Kantcheloff, né en 1981 à Lyon, a quitté Paris où il a travaillé de nombreuses années dans la publicité et la communication pour s'installer dans le Var. Il est l'auteur de trois livres. Son dernier roman, Tout le monde garde son calme (éditions Finitude), est une cavale invraisemblable d'un couple atypique, vivant à 100 à l'heure, sous Giscard d'Estaing.

Franceinfo Culture : Cet été, êtes-vous plutôt travail ou sieste ?
Dimitri Kantcheloff : Cet été, ce sera travail, sur mon prochain roman.

En vacances, êtes-vous montagne ou plage ? Nord ou sud ?
J'ai la chance d'habiter dans le Sud, près de la plage, je ne suis donc pas contre quelques jours de vacances à la montagne, histoire de se rafraîchir un peu en été.

Parlons création : êtes-vous du matin ou du soir ?
Peu importe, pourvu que j'aie un peu de temps pour écrire !

Stylo ou clavier ?
J'aimerais avoir le talent et l'élégance des écrivains à stylo, mais je dois avouer que je ne suis pas grand-chose sans clavier.

Quel est le livre que vous n'avez toujours pas lu ?
Il y en a tant… mais À la recherche du temps perdu reste sans doute le classique qui me reste le plus difficile à démarrer.

Votre meilleur souvenir d'écrivain ?
Peut-être la signature de mon premier contrat avec un éditeur, puisque la chose semblait officialiser que j'en étais bien un, d'écrivain.

Votre cauchemar ?
Ne pas avoir le temps d'écrire.

Si vous étiez un livre, lequel serait-il ?
J'adorerais être un livre de Jean Echenoz, avoir du style et de l'intelligence, sous l'aspect d'une chose légère, presque facile.

Quelle phrase a bouleversé votre vie ?
"L'existence précède l'essence." Il est toujours bon de s'en rappeler.

Quels sont les personnages que vous avez détestés ?
Clémentine, la mère des trumeaux dans L'Arrache-cœur de Boris Vian.

Et ceux qui vous ont toujours accompagné ?
Ce bon vieux Maigret, dont je suis les enquêtes depuis longtemps, et toujours avec plaisir.

Quel est le lieu où vous êtes chez vous ?
J'ai la chance de pouvoir dire : chez moi !

Quel est le lieu qui vous inspire ?
La forêt dans laquelle, chaque jour, je vais me balader avec mon chien.

Quelle est la question qui vous horripile ?
Je n'en vois pas.

Et celle qu'on ne vous a jamais posée ?
Je n'ai pas le souvenir qu'on m'ait jamais demandé pourquoi j'écrivais… Comment, quand, à quel sujet ou à quel prix, souvent. Mais pourquoi, jamais.

Pourquoi avez-vous choisi cette photo en particulier pour illustrer le questionnaire ?
C'est un portrait que j'aime beaucoup, photographié par mon ami Romin Favre, et que nous n'avons pas utilisé à l'époque. C'est donc l'occasion !

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.