"Mon cauchemar ? Me réveiller un matin et ne plus avoir aucune inspiration", le questionnaire de Proust de Valentin Musso, romancier

Écrivains, musiciens, photographes, comédiens, couturiers, cinéastes… Durant tout l'été, des artistes se livrent à ce jeu pour franceinfo Culture. Aujourd'hui, l'auteur Valentin Musso.

Article rédigé par franceinfo Culture - Propos recueillis par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
L'écrivain Valentin Musso, à Nice, le 1er juin 2024. (ERIC DERVAUX / HANS LUCAS / AFP)
L'écrivain Valentin Musso, à Nice, le 1er juin 2024. (ERIC DERVAUX / HANS LUCAS / AFP)

Il est l'une des voix du polar et thriller français, Valentin Musso a été remarqué dès son premier roman, La Ronde des innocents (Points, 2010) qui se déroule dans le milieu des enfants précoces. Depuis, le natif d'Antibes a exploré de nombreux univers. Dernier livre paru : Voici demain (Julliard), qui se déroule dans une ferme isolée. 

Franceinfo Culture : Cet été êtes-vous plutôt travail ou sieste ?
Valentin Musso : Je ne suis pas du genre à faire la sieste. Un peu de travail donc, mais surtout beaucoup de voyages…

En vacances, êtes-vous montagne ou plage ? Nord ou sud ?
Les deux, en particulier les Pyrénées et la Bretagne. L'appel des hauteurs et celui du large.

Parlons création : êtes-vous du matin ou du soir ?
Du matin, tôt de préférence. C'est le moment où les idées me viennent le plus facilement.

Stylo ou clavier ?
Clavier pour écrire, stylo pour relire, raturer, remodeler.

Quel est le livre que vous n'avez toujours pas lu ?
Il y en a beaucoup ! Une pile de classiques m'attend sur ma table de chevet : Don Quichotte, Notre-Dame de Paris, David Copperfield

Votre meilleur souvenir d'écrivain ?
Le moment où j'ai réussi à mettre le point final à un roman. Quelque chose s'achevait, mais je sentais que l'aventure ne faisait que commencer.

Votre cauchemar ?
Me réveiller un matin et ne plus avoir aucune inspiration.

Si vous étiez un livre, lequel serait-il ?
Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier. Pour sa nostalgie de l'adolescence, son goût de l'évasion, ce besoin d'échapper à la réalité. Ce roman me ressemble beaucoup.

Quelle phrase a bouleversé votre vie ?
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité", Saint-Exupéry.

Quels sont les personnages que vous avez détestés ?
Je n'ai jamais détesté de personnages. Mais certains m'agacent, comme Frédéric Moreau [personnage de Gustave Flaubert dans L'Éducation sentimentale], éternel spectateur de sa propre vie. Peut-être parce qu'il nous renvoie à ce que nous redoutons tous : passer à côté de ce qui compte, par hésitation ou par peur, et laisser les occasions nous glisser entre les doigts.

Et ceux qui vous ont toujours accompagné ?
Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan. Je ne me lasse pas de leurs aventures. Je reviens toujours vers eux comme vers des amis d'enfance.

Quel est le lieu où vous êtes chez vous ?
Antibes, ma ville natale.

Quel est le lieu qui vous inspire ?
Les Pyrénées. C'est dans le silence des montagnes que me sont venues plusieurs idées de romans.

Quelle est la question qui vous horripile ?
Toutes celles qui ne s'intéressent pas vraiment à la réponse, mais cherchent juste à vous déstabiliser.

Et celle qu'on ne vous a jamais posée ?
"Quelle question ne vous a-t-on jamais posée ?"

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