L'écrivaine Frédérique Hébrard, dont les histoires d'amour furent adaptées avec succès à la télévision, est morte à 96 ans
La plume derrière les séries à succès "La Demoiselle d'Avignon" et "Le Château des Oliviers", c'était elle, en tandem avec son époux Louis Velle. Frédérique Hébrard s'est éteinte le 7 septembre, a annoncé son assistante samedi.
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Derrière les séries ultra-populaires La Demoiselle d'Avignon ou Le Château des Oliviers, se cachait une autrice, Frédérique Hébrard, et son époux Louis Velle. Elle est décédée "le 7 septembre en fin de soirée à son domicile en région parisienne", sept mois après son mari, a indiqué samedi son assistante à l'AFP, confirmant les informations du quotidien Midi Libre.
Née le 7 juin 1927 à Nîmes, Frédérique Hébrard est la fille de l'historien, romancier et académicien André Chamson et de l'archiviste Lucie Mazauric, des parents protestants de gauche fortement engagés dans la lutte antifasciste et pour le Front populaire. Pendant la guerre, la famille entre en résistance et cache chez elle l'arrière-petite-nièce du capitaine Dreyfus. Le père, qui finira sa carrière comme directeur des Archives de France, rejoint les maquis du Lot après avoir supervisé le transfert des chefs-d'œuvre du Louvre vers le château de Chambord. "Je me souviens avoir eu la chance de dormir avec La Joconde", racontait Frédérique Hébrard.
Elle débutera comme comédienne avec le nom de sa grand-mère, Hébrard. Son père la présente un jour à Louis Jouvet. À 20 ans, elle entre au Conservatoire. Elle y rencontre Louis Velle, avec qui elle forme à partir de 1949 un couple fusionnel, jusqu'au décès de ce dernier en février 2023. Elle joue des petits rôles au théâtre.
Elle délaisse les planches pour l'écriture
Alors que son époux continue sa carrière de comédien, Frédérique Hébrard se consacre très rapidement à l'écriture. "Je suis née dans un encrier. Je suis enfant de la plume comme on est enfant de la balle", disait-elle. Pour la guider sur cette voie, elle avait de beaux souvenirs en tête. Alors que son père était conservateur du musée de Versailles, les invités du dimanche avaient pour nom Malraux, Gide, Saint-Exupéry... "Comme tous les amis de mes parents étaient écrivains, je croyais que, quand on était grand, on était écrivain."
Elle rencontre un grand succès avec La Demoiselle d'Avignon (1971), l'histoire d'une princesse moderne venue en France comme jeune fille au pair et amoureuse d'un diplomate. Adapté à la télévision, le feuilleton fait un tabac et révèle l'actrice Marthe Keller, qui joue le rôle principal au côté de Louis Velle.
Une affaire de famille
Chez les Velle-Hébrard, tout se fait en famille. Frédérique est souvent rejointe à l'écriture par son époux ou l'un de ses trois enfants. Même chose pour le scénario et l'adaptation à la télévision. Et Louis Velle figure toujours au générique.
Après La Demoiselle d'Avignon, suivront Un mari, c'est un mari (1976), adapté au cinéma où elle joue au côté de son époux, Le Mari de l'ambassadeur (1990), Le Château des Oliviers (1993), gros succès de télévision qui obtient notamment le 7 d'or de la meilleure série, Le Grand Batre (1997) ou encore Les Châtaigniers du désert (2010). Des histoires de famille aux lourds secrets... Frédérique Hébrard écrit souvent en pensant à la caméra, elle a trouvé la recette magique.
Entre-temps, en 1987, elle remporte le Grand prix du roman de l'Académie française pour une autre fresque, Le Harem. Mais elle échoue à obtenir, comme son père, un siège sous la Coupole. "Je suis obsédée par l'amour, c'est mon moteur", disait-elle. "Je ramasse toutes les miettes de bonheur et j'essaie d'en distribuer aux autres."
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