"Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite" : Yann Moix admet avoir écrit les textes révélés par "L'Express"
L'hebdomadaire, qui avait dévoilé des dessins de Yann Moix lorsqu'il était étudiant, assure que l'écrivain a "menti" en disant ne pas être l'auteur des textes antisémites également publiés. L'écrivain a fini par reconnaître les faits auprès de "Libération".
Yann Moix a finalement reconnu être l'auteur de textes antisémites exhumés par L'Express, lundi. Après avoir dévoilé que l'écrivain avait réalisé des dessins à caractère antisémite lorsqu'il était étudiant, l'hebdomadaire affirme, mardi 27 août, que l'auteur d'Orléans a publié à la même époque des textes de la même teneur. "Yann Moix a menti", affirme l'hebdomadaire. C'est finalement auprès de Libération que l'écrivain confesse, mardi soir, que les textes sont bien les siens. "Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite", ajoute l'écrivain.
J’écrivais, je dessinais, je produisais de la merde. Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite. Je me moquais des myopathes, de la faim dans le monde, de l’abbé Pierre…
Yann Moixà Libération
L'Express publie des extraits d'un manuscrit de Yann Moix qui se présente sous la forme de lettres à une jeune femme prénommée Marie, des chapitres de romans, de dessins et de pastiches... "Il s'agit d'une volumineuse liasse de feuilles numérotées, datées des années 1989 et 1990", écrit l'hebdomadaire. Yann Moix appose sa signature au bas de certains feuillets. On y trouve des propos niant l'existence des camps de concentration ainsi que des commentaires antisémites au sujet notamment du philosophe Bernard-Henri Lévy.
Un "rapport à la vérité" compliqué
Dans ces documents, L'Express retrouve "des passages entiers de textes violemment antisémites qui seront publiés dans Ushoahia", la revue dans laquelle Yann Moix avait reconnu avoir publié des dessins. Seuls quelques mots on changé, le prénom "Marie" a disparu. "Il semblait étrange que le romancier, qui se décrit dans Orléans comme un graphomane impénitent à 20 ans, ait pu participer à une revue étudiante composée de trois membres au maximum, sans y écrire une seule ligne", observe le journaliste Jérôme Dupuis.
"Ce mensonge d'un homme de cinquante ans jette évidemment une nouvelle lumière sur son rapport à la vérité", déjà au cœur d'une dispute familiale, depuis la sortie de son roman Orléans. Il y raconte son enfance maltraitée, accuse ses parents de l'avoir puni violemment sans raison, mais son père et son frère ont réagi en l'accusant d'exagérer, de mentir et d'omettre ses propres violences à l'égard de son petit frère.
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