Les auteurs de livres se disent de moins en moins bien payés, selon une nouvelle étude
Pour une majorité des auteurs interrogés, le montant de leur rémunération stagne depuis de nombreuses années, sans suivre l'inflation, soulignent les organisations représentatives qui publient ce baromètre.
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Les auteurs de livres en France se disent de moins en moins bien payés par leur éditeur, avec des rémunérations qui stagnent en dépit de l'inflation, montre une étude publiée mercredi 9 avril par deux organisations représentatives.
Ce "baromètre des relations auteurs/éditeurs" est réalisé tous les deux ou trois ans par la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et la Société des gens de lettres (SGDL). Il est fondé sur les réponses de 1 768 auteurs à un questionnaire soumis en février.
Une tendance qui perdure
La rémunération de l'auteur dans le prix hors taxe d'un livre imprimé atteint, "tous genres confondus", un taux médian de 8%. Cela équivaut à 1,53 euro pour un ouvrage vendu 20 euros, une part qui reste stable depuis de longues années.
La Scam et la SGDL y voient "une rémunération toujours trop faible" et "de fortes disparités selon les genres". Le problème dans la rémunération vient de l'à-valoir, autrement dit le minimum garanti pour l'auteur quelles que soient les ventes de son livre qui, pour nombre d'entre eux, sera le seul salaire perçu. Son montant a tendance à stagner, sans suivre l'inflation. "Pour 68% des autrices et auteurs, le montant proposé dans leur dernier contrat est inférieur à 3 000 euros, sans changement depuis 2009", alors que les prix à la consommation en France ont augmenté de plus de 27% depuis cette date.
Des à-valoir à revoir
"Les coûts de fabrication ont baissé, ceux de la vie ont augmenté, et les à-valoir des auteurs restent toujours les mêmes", a commenté la romancière et dirigeante de la Scam, Isabelle Jarry, lors d'un débat sur ce baromètre organisé par Livres Hebdo. "Il y a des moments où vous bossez 18 mois, deux ans, sur des travaux, même universitaires – je ne parle même pas de roman – et vous recevez 1 800 euros (...) Les éditeurs peuvent dire ce qu'ils veulent, ça pose un problème", a insisté le président de la Scam, Hervé Rony.
Dans le détail des chiffres depuis 2015, le directeur général du Syndicat national de l'édition, Renaud Lefebvre, a cependant vu "une évolution, certes modeste, mais cohérente et continue, dans le sens d'une augmentation des à-valoir". D'après lui, les contrats s'améliorent pour les nouveaux auteurs. En ce qui concerne la rémunération d'un auteur d'un premier livre, "ce qui se fait maintenant est significativement en progrès par rapport à ce qui se faisait hier", a-t-il estimé.
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