Destruction d'invendus: Burberry n'est pas une exception dans le secteur du luxe
Détruire des articles invendus, parfois en les brûlant comme l'a fait Burberry, est une pratique courante pour les marques de luxe qui ne font ni soldes ni déstockage et veulent éviter que produits atterrissent sur le marché parallèle.
Dans son rapport annuel, Burberry indique avoir "détruit physiquement" en 2017 des articles d'une valeur de 31 millions d'euros. Plus du tiers de ces destructions concernent des produits de beauté, que le groupe justifie par la cession de sa licence parfums et cosmétiques au groupe américain Coty.
Une pratique répandue dans le monde du luxe
"Ni green, ni socialement responsable"
"C'est clair que ça passe mal" auprès de l'opinion publique "car ce n'est pas une pratique green, et ce n'est peut-être pas socialement responsable parce qu'il y a des gens qui n'ont pas de vêtements à se mettre sur le dos", souligne Arnaud Cadart. "Oui, il y a une question morale, éthique, et aussi de protection de l'environnement. Mais d'un point de vue juridique, ces marques détruisent des produits authentiques qui leur appartiennent, des produits en fin de vie ou de saison et elles peuvent en faire ce qu'elles souhaitent", renchérit Boriana Guimberteau.Cette avocate associée du cabinet FTPA, spécialisée en propriété intellectuelle et droit des marques, met en lumière "le conflit entre l'image de marque qui veut qu'on doit vendre des produits exclusifs dans un réseau de distribution exclusif, et le fait de ne pas inonder le marché avec des produits qui sont en fin de saison".
Pour l'Union des fabricants qui défend la protection intellectuelle et la lutte contre la contrefaçon, "il y a différentes raisons" pour une marque de détruire ses stocks : "Pour éviter que les produits soient revendus ou tombent dans des réseaux parallèles mais aussi parfois pour des raisons liées à la protection des consommateurs, quand il s'agit par exemple de parfums, de cosmétiques, ou de produits qui ont une date de péremption, et qu'il est nécessaire de détruire". Et quand une marque détruit ses stocks, cela peut aussi être un moyen de "protéger sa propriété intellectuelle, qui est son patrimoine", souligne Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l'Unifab. Elle déplore "un faux procès" intenté à Burberry, et estime qu'"une entreprise qui détruit des produits va obligatoirement en reproduire d'autres, et permettre ainsi à un certain nombre de salariés de travailler".
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