À la Milan Fashion Week, le créateur géorgien Demna débute une nouvelle ère Gucci inspirée de la dolce vita

La collection La Famiglia définit la base esthétique sur laquelle la vision Gucci de Demna sera construite jusqu'à son premier défilé en février 2026.

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Gucci prêt-à-porter féminin printemps-été 2026, le 23 septembre 2025, à Milan, en Italie. (GUCCI)
Gucci prêt-à-porter féminin printemps-été 2026, le 23 septembre 2025, à Milan, en Italie. (GUCCI)

Mardi 23 septembre, le créateur géorgien Demna a fait ses débuts pour Gucci à la Fashion Week de Milan féminine printemps-été 2026 avec un film mettant en scène une famille de personnages italiens débordant de personnalité.

Il avait déclaré qu'il était trop tôt pour un défilé complet cette saison, mais avait dévoilé dès lundi une série de looks sur Instagram. Ils ont été présentés dans un film, The Tiger, réalisé par les cinéastes Spike Jonze et Halina Reijn avec au casting Demi Moore, Edward Norton, Ed Harris et Kendall Jenner, entre autres.

Âgé de 44 ans, il a pris les rênes de la maison de couture italienne en juillet après avoir passé dix ans chez Balenciaga, autre marque du groupe Kering, avec pour mission de redresser les ventes en baisse de Gucci.

Sous forme de portraits, La Famiglia (la famille) jette un regard humoristique sur des stéréotypes tels que la diva, l'influenceur, le narcissique et le fils à maman. Cette collection mixte pour hommes et femmes est une étude de la "gucciness" de Gucci, expression de la marque comme état d'esprit et langage esthétique commun.

Le lookbook s'ouvre sur l'Archetipo, malle de voyage monogrammée qui met en avant les origines de la maison en tant que valigeria. Dans cette famille, il y a l'Incazzata vêtue d'un "petit manteau rouge" façon années 1960, reflétant son caractère fougueux, la Cattiva incarne l'élégance austère d'une femme fatale, Miss Aperitivo est préoccupée par le plaisir de vivre tandis que l'Influenceuse incarne l'adepte de la mode sur les réseaux sociaux sans oublier la Sprezzatura qui maîtrise l'art italien de l'élégance sans effort.

Les silhouettes couvrent des extrêmes, de la grandeur maximaliste d'un manteau d'opéra à plumes et de haute joaillerie à la sensualité néo-minimaliste de vêtements de bonneterie sans couture. L'élégance des tenues de soirée se décline sur des ensembles moulants transparents et des maillots de bain sophistiqués à cravate noire : une nouvelle interprétation de la dolce vita. Les signatures du patrimoine sont revisitées et ravivées : le sac Gucci Bamboo 1947, signature vieille de 78 ans, est redimensionné, tout comme le mocassin Horsebit, icône de la maison depuis 1953. Le monogramme GG, les initiales de Guccio Gucci, est omniprésent, porté de la tête aux pieds, de l'objectif au mocassin.

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