Retour en images sur la semaine de la haute couture automne-hiver 2024-25 avec Stéphane Rolland, Franck Sorbier et Juana Martin
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A la semaine de la haute couture parisienne automne-hiver 2024-25, 29 maisons ont présenté leur travail du 24 au 27 juin 2024. Coups de cœur pour trois d'entre elles qui ont retenu notre attention : les françaises Stéphane Rolland et Franck Sorbier ainsi que l'espagnole Juana Martin. Explications.
Pas question de tendances, ici. La haute couture, spécificité française, est une vitrine prestigieuse de savoir-faire traditionnels et d'un travail à la main maîtrisé par les ateliers des maisons de couture et les artisans spécialisés dans les accessoires. Retour en images sur les défilés automne-hiver 2024-25 dévoilés sur les podiums dans le cadre du calendrier de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode du 24 au 27 juin 2024 à Paris.
Stéphane Rolland, Paris de Prévert à Brassaï
Après des études à l'Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture parisienne, la maison Balenciaga le nomme, à 21 ans, directeur artistique du prêt-à-porter homme. Suivra, à 24 ans, une expérience sous licence Balmain. À 30 ans, il entre chez Jean-Louis Scherrer, devenant le plus jeune couturier Français de l’avenue Montaigne. Parallèlement, il crée pour le théâtre : il est nommé en 2006 et 2007 à la cérémonie des Molières pour Amadeus. Passionné par le cinéma, il sera partenaire officiel du Festival de Cannes pendant cinq ans. A 40 ans, Stéphane Rolland crée sa maison et, en 2007, présente sa première collection de haute couture. Un an plus tard, il est admis dans le cercle des maisons labellisées. Des stars internationales ou des femmes de chefs d’Etats lui font confiance.
Les chansons et poèmes de Jacques Prévert ont inspiré le couturier qui les fera déclamer pendant son défilé - La Seine, Cet Amour et Les feuilles mortes. Mais il n'y a pas que la plume de Prévert qui l'inspire : également les photos de Brassaï en noir et blanc (une palette maîtresse pour cette collection) et la ville de Paris, de jour, de nuit. On a aimé un costume noir, demi-smoking, des robes tailleurs ajourées d’organza, un rien insolentes, une longue robe tunique pailletée d’encre et brodée cubisme en porcelaine blanche, un incroyable col géant de satin noir d’où s’échappe une épaule. Les silhouettes sont fatales et féminines avec des tailles fines et des dos nus. Certains modèles arborent des touches scintillantes comme la combinaison smoking ajourée en crêpe de laine et satin noir ornée d'une ceinture en diamants, tandis qu'un long manteau à capuche en velours et satin noir qui cache une longue jupe trapèze en crêpe de laine noir brodé de cristal se pare de cabochons de saphirs et diamants.
Franck Sorbier, la tête dans les nuages
Depuis la fin des années 80, Franck Sorbier évolue dans le monde de la création et de la mode. Homme à part dans le sérail, libre et inclassable, il aime les univers poétiques et puise son inspiration dans des rêves. Membre de la Fédération de la haute couture et de la mode depuis 1996, membre invité de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne en 1999, il est labellisé couturier en 2005. De la haute couture, fleuron de l’excellence à la française, à la réalisation d’œuvres d’art, en passant par le prêt-à-porter de luxe ou des collaborations orchestrées par ce maître d’art, il mélange les genres. Gardienne de savoir-faire ancestraux, sa maison s’engage dans la transmission et la pérennisation des techniques traditionnelles et contemporaines auprès de son environnement et des nouvelles générations.
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Frank Sorbier, qui est entré en haute couture en métamorphosant des chutes de tulle, n’a de cesse d’inventer et de poétiser les matières simples, précieuses, toujours nobles, de la couture : la dentelle qu’il bouillonne ou cisèle, le tulle qu’il froisse ou cloque, le crin qu’il ébouriffe, la soie qu’il presse et compresse, sa "signature" depuis ses débuts. Cette saison celui qui aime les univers poétiques et puise son inspiration dans des rêves oniriques nous transporte au milieu des nuages. Dans sa note d'intention, il cite deux vers du poème L'étranger de Charles Beaudelaire : "Eh, qu'aimes-tu donc extraordinaire étranger ? J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages !" Et le couturier d'ajouter : "Les nuages symbolisent la liberté et la fraternité. Ils sont partout chez eux. Ils ne connaissent pas les frontières. Cette saison, j'ai cherché la légèreté des créations au sens propre comme au sens figuré." On imagine aisément ces créations s'envoler vers le ciel.
Juana Martin, entre bien et mal
La créatrice a été la première espagnole à présenter ses créations lors de la semaine de la haute couture. Juana Martin est l’une des créatrices de mode les plus polyvalentes d’Espagne, gagnant une reconnaissance internationale grâce à ses créations caractéristiques de l’essence du flamenco ou des techniques artisanales andalouses. Elle a commencé sa carrière en 1999 dans sa ville natale de Cordoue. Son dernier défilé en Espagne remonte à 2018. Elle a, ensuite, fait défiler ses créations pendant les Fashion Week à Paris en présentant ses collections pendant la semaine de la haute couture mais hors calendrier avant d'y être incluse en tant que membre invité de la Fédération de la haute couture et de la mode depuis juillet 2022.
Sa collection Pared de Cal est une réflexion poétique sur le bien et le mal : la pensée des bonnes actions face à la tentation constante, terrestre et charnelle. "Nous parlons ici de divinité et de péchés, de blanc et de noir, opposés mais inséparables, marchant en parallèle", indique-t-elle dans sa note d'intention. Comme à son habitude, Juana Martin s'inspire d'une Andalousie éternelle avec ses histoires et ses protagonistes. La pomme, le symbole de la tentation par excellence, le fruit du péché, est présente en abondance dans la collection. Plumes, dentelle Chantilly qui s'adapte au corps et gaze, la silhouette féminine et la transparence suggestive, proches du désir et de la beauté, sont les principaux aspects de ce vestiaire.
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