"On a fait des heures sup' dès septembre" : la grève contre la réforme des retraites perturbe la Paris Fashion Week
Les défilés haute couture printemps-été débutent à Paris. Quelques minutes de show vitales pour chaque maison de luxe après un semestre perturbé par les mouvements sociaux.
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Dior lundi 20 janvier, Chanel mardi 21, Jean-Paul Gaultier mercredi 22... Le créateur Christophe Josse devait lui défiler jeudi 23 janvier mais a renoncé. Les artisans d'excellence avec qui il travaille, ceux qui brodent, tissent, tricotent, se trouvent aux quatre coins de la France, à quelques heures de Paris en temps normal. Mais avec les perturbations liées aux grèves contre la réforme des retraites, trop de retard a été accumulé.
Des collections préparées "très, très en amont"
Un autre créateur, Julien Fournié, sera lui prêt à défiler mardi mais il explique qu'il a fallu anticiper. "On a senti que ça peut mettre en péril la petite entité de fabrication que nous sommes et donc, avec mes équipes, on a décidé de faire des heures sup dès début septembre pour réfléchir la collection très très en amont, réfléchir les broderies, les motifs des imprimés pour qu'on puisse les envoyer dès mi-septembre. Je pense à des gens qui font des passementeries dans le nord de la France. On a été au contact au jour le jour par téléphone jusqu'à, au bout d'un moment, envoyer mon assistant pour aller chercher certaines pièces." D'ordinaire, les collections commencent à être préparées mi-novembre, précise Julien Fournié. "On se sent fragiles. On est des éponges quand on est des créatifs. Donc évidemment, de sentir une révolution sociale autour de soi, ça me touche."
Un soutien aux manifestations
Pas l'ombre d'une rancœur pour ces artisans d'exception. Pourtant Julien Vermeulen, jeune plumassier de 28 ans qui travaille pour les maisons de luxe, pourrait en vouloir aux manifestants qui ont cassé sa vitrine. "Sur le principe des manifestations, je suis complètement pour. Je pense qu'une grande majorité des artisans ne peut pas se permettre de manifester. Donc heureusement qu'il y a des gens qui peuvent le faire", dit-il.
Concrètement, je ne me vois pas faire ça jusqu'à 70 ans. C'est un métier où on s'use physiquement parce qu'on travaille sept heures par jour à la pince à épiler.
Julien Vermeulen, plumassierà franceinfo
Julien Vermeulen aimerait avoir plus de "800 euros de retraite après 45 ans de vie active". "Je suis plus inquiet pour l'avenir que pour le présent, confie le créatif. Si on me casse la vitrine, ce n'est pas grave. Ce n'est que du verre. Si je dois continuer à travailler à 70 ans avec de l'arthrose et un glaucome, je préfère qu'on casse la vitrine trois fois."
Reste à savoir comment réagiront les clientes très fortunées. Ça fait des semaines qu'elles ne font plus leurs essayages à Paris mais à Londres.
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