Une page se tourne chez Dior avec le départ de la créatrice italienne Maria Grazia Chiuri
Nommée en 2016, Maria Grazia a été la première femme à occuper le poste de directrice artistique dans la maison parisienne, propriété du groupe LVMH.
/2023/07/10/64abd44855ee1_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/05/29/000-48j22kd-68384b8ae02a8204674997.jpg)
Le bruit courait depuis plusieurs mois: la créatrice Maria Grazia Chiuri quitte ses fonctions de directrice artistique des collections Femme de Dior, laissant ainsi la porte ouverte à Jonathan Anderson, dont le nom revient avec insistance pour lui succéder.
Nommée en 2016, Maria Grazia a été la première femme à occuper le poste de directrice artistique dans la maison parisienne, propriété du groupe LVMH. Dans un communiqué, Dior a exprimé sa "plus vive gratitude" à Mme Chiuri après une "formidable collaboration", précisant que c'est elle qui avait souhaité quitter son poste.
"Je suis tout particulièrement reconnaissante du travail accompli par mes équipes et par les Ateliers. (...) Ensemble, nous avons construit un chapitre marquant dont je suis immensément fière
Maria Grazia Chiuri, ancienne directrice artistique des collections Femme de Dior
Communiqué
Delphine Arnault, patronne de Christian Dior Couture, a pour sa part salué son "immense travail avec un point de vue féministe inspirant et une créativité exceptionnelle".
Après l'extravagant et provocateur John Galliano et l'acclamé mais éphémère Raf Simons, la styliste de 61 ans a en effet réussi en neuf ans à imposer sa vision de la femme Dior, à travers notamment un style plus "portable" et "confortable" et ses collaborations avec des artistes féministes.
Chapitre de l'histoire
Fraîchement débarquée de Valentino, la créatrice avait notamment fait sensation en présentant pour son premier défilé en octobre 2016 un simple t-shirt blanc arborant le message "We should all be feminists" en lettres noires, une phrase empruntée à l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie.
"Elle a vraiment écrit un chapitre de l'histoire de la maison Dior", a estimé Serge Carreira, professeur affilié à Sciences Po, spécialiste de l'industrie du luxe.
"Elle a réussi à impulser et créer une identité Dior Femme extrêmement cohérente, très authentique aussi par rapport à elle, qu'elle a constamment revigorée et alimentée avec des idées nouvelles"
Serge Carreira, professeur affilié à Sciences PoA l'AFP
La créatrice a présenté, mardi 27 mai, à Rome, sa ville natale, sa dernière collection croisière lors d'un défilé dans les jardins de la Villa Albani, un palais néoclassique du XVIIIe siècle. Cet événement spectaculaire, inspiré par le "Bal Blanc" donné à Paris en 1930 par Mimi Pecci-Blunt, s'est conclu par une standing ovation des invités.
Parmi eux figuraient Silvia Venturini Fendi, petite-fille des fondateurs de Fendi et directrice artistique des collections homme de la maison, et Valentino Garavani, fondateur de Valentino. Soit deux grands noms de la mode italienne avec lesquels a collaboré Maria Grazia Chiuri avant de rejoindre Dior.
Formée à l'Instituto Europeo di Design de Rome, la styliste a en effet d'abord travaillé chez Fendi dans les années 1990, où, avec son compatriote Pierpaolo Piccioli, elle a imposé les sacs comme des pièces incontournables, à l'image du fameux "baguette".
Elle a ensuite rejoint Valentino, toujours avec son comparse, en 1999. Nommés en 2008 codirecteurs artistiques de la griffe, ils ont contribué pendant huit ans au renouveau de la maison italienne.
L'hypothèse Anderson
Le départ de Maria Grazia Chiuri de Dior est l'un des plus gros événements du vaste mercato qui agite le milieu de la mode ces derniers mois.
Le nom de son successeur n'a pas été officiellement annoncé, même si le nom de Jonathan Anderson circule depuis plusieurs mois. Nommé à la tête de Dior Homme en avril, en remplacement de Kim Jones, le créateur nord-irlandais deviendrait ainsi le premier styliste à diriger à la fois les collections Homme et Femme de la maison parisienne.
"Ce serait d'une certaine façon une sorte de nouveau chapitre, avec peut-être l'idée de tisser des liens et d'avoir une plus grande cohérence entre un discours homme et un discours femme, et donc d'avoir quelque chose d'impactant pour les audiences et pour les consommateurs", a relevé Serge Carreira, alors que LVMH, tout comme l'ensemble du secteur du luxe, traverse un ralentissement de sa croissance.
Salué pour avoir propulsé sur le devant de la scène la marque espagnole Loewe, également propriété du groupe LVMH, Jonathan Anderson est considéré à 40 ans comme un des enfants prodiges de la mode.
Nul doute que son premier défilé pour Dior en juin sera l'un des plus scrutés de la Fashion Week masculine de Paris, avant celui de Matthieu Blazy chez Chanel en octobre.
À regarder
-
Les premiers otages israéliens libérés par le Hamas
-
12 millions de jeunes filles mariées avant 18 ans chaque année
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter