Michel Sardou entame sa "Dernière danse" à la Seine musicale
C'est un Michel Sardou très décontracté, nœud papillon défait, main dans la poche, chambreur avec son public, qui s'est présenté mardi soir sur scène pour sa première date à la Seine Musicale, à Paris, dans le cadre de sa tournée d'adieu intitulée "La dernière danse".
C'était quasiment gagné d'avance avec ce public de fidèles de toutes les générations, qui court se poster devant lui en fin de tour de chant, comme court sa fameuse "Maladie d'amour" reprise en chœur une heure auparavant.
Entamée en octobre, la tournée d'adieu à la chanson que Sardou a sous-titrée "La dernière danse" fait salle comble partout en France. L'habitué de Bercy, qu'il éreinte au passage - "Une horreur cette salle. Si, si, je vous le dis ! Quand on est sur scène et que le dernier rang se trouve à 350 mètres, on me voit grand comme une salière !" -, semble apprécier sa première fois sur cette Grande Seine où règne une ambiance chaleureuse.
Une trentaine de musiciens à ses côtés
Dès son apparition dans l'ombre, après un diaporama de photos remontant les temps forts de sa carrière, ses admirateurs se lèvent et l'acclament. Il entonne "Salut", ce titre qui clôt habituellement ses spectacles. Il enchaîne avec "La java de Broadway" accompagné par une trentaine de musiciens, dont quinze violonistes, uniquement des femmes, et cinq cuivres.Le plus souvent immobile, menton levé malgré quelques coups d'œil sur le prompteur, Michel Sardou esquisse quelques sourires assurés et déroule ses tubes, "Vladimir Illitch", "Les vieux mariés" et ce "Je vais t'aimer" aux arrangements "morriconiens".
Le chanteur de 70 ans décide soudain de "ne pas faire plaisir" au public. "Je vais vous chanter une nouvelle chanson", dit-il avant d'interpréter "San Lorenzo", issu de son dernier album "Le choix du fou". Michel Sardou rend ensuite hommage à Barbara en reprenant "L'aigle noir", la voix peu assurée.
Il retrouve ensuite son propre répertoire : après "Le France", il enchaîne avec un medley réunissant "En chantant", "Les bals populaires" et "Le rire du sergent". L'ambiance est à la fête, Sardou se fait apostropher. Il y a ce fan qui lui dit "Je t'aime !" et à qui il répond : "Je t'aime, oui, mais ça c'est trop tard mon vieux."
Communion sur "La maladie d'amour"
"La maladie d'amour" offre un fort moment de communion. Les têtes dodelinent, lui semble impassible. La force de l'habitude certainement, avant de poursuivre "Les Ricains", jouée festive comme à la New-Orleans.L'air de rien, Sardou s'amuse et ne peut s'empêcher de provoquer en introduisant "Être une femme", ce titre de 1981 à propos duquel "les femmes n'ont rien compris, elles n'ont rien dans la tête". Sourd aux sifflets, il persiste : "J'ai été flagellé, crucifié, alors qu'il n'y avait rien d'antiféministe ! Et aujourd'hui, elles font toutes ces métiers" qu'il leur destinait dans sa chanson, "cinéaste", "contremaîtresse", "gardien de la paix", "chauffeur de car". Visionnaire Michel, mais quelque peu à bout de souffle pour chanter cette "Femme des années 80, mais femme jusqu'au bout des seins". "Salaud !", lance-t-il à son orchestre qui ne l'a pas attendu.
La voix de sa mère Jackie
Le public rit, comme il rit en entendant la voix de Jackie Sardou, qui perturbe "Comme d'habitude", comme dans le sketch, écrit par Jean-Loup Dabadie, qui réunissait la mère et le fils au début des années 80. Une époque où Sardou connut un de ses plus retentissants succès, avec "Les lacs du Connemara", ici interprété pour seul rappel et qui a fini par transformer la Grande Seine en un karaoké géant.À regarder
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