"Contre l'oppression, on monte le son": des milliers de teufeurs ont défilé samedi à Paris pour défendre les free parties
Aux cris de : "Moins de répression, plus de caissons", "Jouez avec vos matraques, nous on joue avec nos tracks", les participants ont dénoncé la "répression" du mouvement.
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Un défilé festif baptisé Tekno Party a réuni plusieurs milliers de teufeurs, samedi à Paris, pour dénoncer la "répression" contre les free-parties, fêtes gratuites et non déclarées frappées d'interdiction dans plusieurs départements.
Après une première mobilisation en avril dans plusieurs villes, les adeptes de la tekno, version moins commerciale de la techno, ont sillonné le centre de la capitale, dansant au plus près de dix camions charriant d'imposants murs d'enceintes.
"On nous déshumanise"
"Il y a un mouvement anti-teufeurs qui s'intensifie et qui nous déshumanise", estime Manu, venu de l'Ariège avec son estafette transformée en sound-system. "Aujourd'hui, même une fête à 60 personnes ça ne devient plus possible. On nous bloque, on saisit notre matériel", poursuit-il. "On est en autonomie totale et ils n'aiment pas trop ça".
Ces derniers mois, des préfectures ont pris des arrêtés qui interdisent pour un an les "rassemblements musicaux illicites", mettant en avant des incidents survenus lors de certains événements et des questions de santé publique.
En mars, une quarantaine de députés du camp présidentiel ont, eux, déposé une proposition de loi pour "renforcer la pénalisation de l'organisation" des free-parties.
"Le dernier rempart de la culture sera un mur du son", "Moins de répression, plus de caissons", "Jouez avec vos matraques, nous on joue avec nos tracks": derrière les slogans brandis samedi, les teufeurs affirment subir des sanctions accrues contre leur mouvement, sans leader ni porte-parole mais uni par les mêmes revendications.
"On a besoin de pouvoir faire la fête librement"
"On aimerait pouvoir vivre notre mouvement, vivre nos valeurs sans se faire taper dessus dans tous les sens du terme, physiquement ou financièrement", déclare une personne membre d'un collectif du sud de la France qui a tenu à rester anonyme.
Magali, elle, participait déjà aux free-parties dans les années 90 et y emmène parfois ses enfants de 20 et 21 ans "pour leur montrer qu'il y a une alternative bienveillante et qu'il n'y a pas que des toxicos". "Ça permet aux gens d'avoir une soupape, et c'est aussi une démarche anticonsumériste", affirme la quadragénaire. Croisé dans le cortège, un homme défend lui aussi la philosophie des free-parties parce "que tout le monde n'est pas fait pour les clubs et n'a d'ailleurs pas les moyens pour ça". "On a besoin de pouvoir faire la fête librement", plaide-t-il.
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