À Strasbourg, des ateliers pour initier les femmes aux platines et former les futures DJ
Parce que dans le monde de la nuit, 90% des DJ sont des hommes, l’association Dodekazz a lancé le projet Wom.X, qui vise à initier et former des femmes aux platines. Depuis juillet, elles sont 200 à avoir participé aux ateliers organisés à Strasbourg. #IlsOntLaSolution
Faire souffler un vent d’égalité sur les platines dans une scène électro encore aujourd'hui largement dominée par les hommes. Tel est l’objectif du projet Wom.X initié par l’association Dodekazz à Strasbourg qui veut amplifier la présence des femmes en musique électronique. Et dans le même temps, gommer ce sentiment de ne pas être à sa place, très fréquent selon Céline Petrovic, enseignante-chercheuse spécialisée dans la question du genre et à l'initiative de ces ateliers. "Pour les femmes dans l'électro, comme professionnellement, elles luttent souvent contre le syndrome imposteur et elles en font quinze fois plus pour se sentir légitimes. Donc en général, elles sont assez fortes celles qui sont là".
Le projet Wom.X propose donc des ateliers d'initiation (DJ et Prod) à prix accessible : seulement dix euros la séance encadrée par des femmes DJ qui mixent déjà en club. Mais aussi des tables rondes, des moments d’échanges, des soirées 100% Wom.X, et un espace de rencontre pour permettre l’émergence de collaborations, de projets, de collectifs…
Pépinière de talents
L’occasion de redonner confiance à ces jeunes femmes comme Julie, étudiante en droit qui rêvait de passer derrière les platines mais qui n’osait pas : "Je me suis rendu compte que la raison pour laquelle je ne m’étais pas encore mise aux platines, c’est parce que c’était un monde exclusivement masculin. Et c’est vraiment grâce à ces ateliers que j’ai appris à mixer, donc c’est l’univers féminin et le fait qu’on soit à l’aise qui a fait que là je m’y suis mise".
Sur son site internet, l'association précise que le projet Wom.X se veut comme un incubateur pour mettre en lumière et faire émerger de nouveaux talents et qu'il est "réservé aux femmes, et aux personnes non binaires et trans', parce que dans un domaine majoritairement composé d’hommes, des comportements différenciés peuvent émerger, amenant à des discriminations et des inégalités".
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