Le Festival interceltique de Lorient met à l'honneur les "cousins d'Amérique" pour sa 54e édition

Le festival, qui attire chaque année près d'un million de visiteurs, propose 320 concerts du 1er au 10 août .

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Affiche de la 54e édition du Festival interceltique de Lorient. (FIL)
Affiche de la 54e édition du Festival interceltique de Lorient. (FIL)

Pour sa 54e édition, le Festival interceltique de Lorient invite les "cousins d'Amérique" : des Québécois de Vent du Nord aux Américano-irlandais de Solas en passant par Lynda Lemay, ils viennent célébrer leurs racines communes avec le vieux continent. 

"Au cours des 400 dernières années, à travers les différentes migrations, il y a beaucoup d'Irlandais, on le sait, mais aussi d'Écossais, de Bretons etc. qui sont allés s'installer de l'autre côté de l'Atlantique", rappelle le directeur artistique du "FIL" Jean-Philippe Mauras.

Venus essentiellement d'Europe de l'Ouest, ils choisiront d'abord la côte est de l'Amérique du Nord, du Canada à la Louisiane en passant par New York ou Boston. Du 1er au 10 août.

"S'ils n'avaient pas beaucoup de bagages (matériels), ils avaient au moins leur langue et leur culture d'origine, qu'ils ont continué à faire évoluer", notamment au travers de la musique, explique-t-il.

Québécois à l'honneur 

Du 1er au 10 août, quelque 320 concerts seront proposés au cœur de Lorient, théâtre pour l'occasion d'un vaste festival urbain qui attire chaque année près d'un million de visiteurs au son des bombardes, binious et autres cornemuses.

Au nombre des "cousins d'Amérique" invités cette année, l'un des ambassadeurs les plus connus de la musique traditionnelle québécoise, le groupe de folk progressif Le Vent du Nord, se produira pour la première fois accompagné de l'orchestre symphonique de Bretagne.

Autre Québécoise prisée du public francophone, Lynda Lemay interprétera son spectacle "La onzième folie". Celtique, Lynda Lemay ? "Non, mais on est un peu sur ce côté folk qui fait aussi partie de nos musiques celtiques", note le directeur. Comme les autres invités d'Outre-Atlantique, la chanteuse québécoise est en tournée européenne.  

"On fait attention à notre bilan carbone, donc les artistes qui viennent sur le festival sont tous en tournée en Europe"

Jean-Philippe Mauras, directeur artistique du "FIL"

à l'AFP

Le Canada sera également représenté, entre autres, par la Québécoise  Mélisande, adepte du style "électrotrad", ou les punks celtiques des Real McKenzies, originaires de Vancouver.

Côté Etats-Unis, le FIL a convié quelques poids-lourds du genre comme le groupe américain d'origine irlandaise Solas, "un des fers de lance de la musique irlandaise dans les années 1990 et 2000", selon Jean-Philippe Mauras.

"Grande parade des nations celtes"

Hors cousins d'Amérique, la 54e édition marque le retour du plus célèbre des bardes bretons, l'infatigable Alan Stivell, 81 ans, pour sa... 20e participation.

"C'est quand même le mythe", reconnaît le directeur artistique. "Alan est programmé parce qu'il a une actualité, il a sorti un album l'an dernier (...) Son spectacle affiche complet depuis plusieurs mois, ça montre bien l'engouement qu'il suscite encore".

Tout aussi incontournable, la traditionnelle "Grande parade des nations celtes" dans les rues de la ville (3 août) devrait attirer un public nombreux. De même que le spectacle son et lumière (payant) au stade du Moustoir, Horizons celtiques, qui fête ses 30 ans et qui est retransmis depuis plusieurs années à la télévision.

"On a fait nos calculs : en 30 ans il a été vu par un million de spectateurs et par un peu plus de 50 millions de téléspectateurs", se félicite Jean-Philippe Mauras.

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