"Mon cauchemar ? Arriver en retard à mon propre concert" : le questionnaire de Proust de Gabi Hartmann, chanteuse
Écrivains, musiciens, comédiens, couturiers, danseurs, cinéastes… Durant tout l'été, des artistes se livrent à ce jeu pour franceinfo Culture. Aujourd'hui, Gabi Hartmann, chanteuse entre jazz et musiques du monde.
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Des études de sciences politiques, de philo et d'ethnomusicologie en cours, la jeune Parisienne Gabi Hartmann débarquait à Rio il y a dix ans où elle tombait amoureuse de la musique locale. Puis à Londres, en Afrique du Sud, au Portugal et en Guinée. De son vaste chaudron d'influences, la chanteuse formée au jazz a construit un style très singulier naviguant avec rigueur et décontraction entre pop, folk, soul, world et... jazz, évidemment.
Son premier album éponyme, sorti en 2023, s'est écouté plus de vingt millions de fois partout dans le monde. Avec son deuxième album, sorte de conte existentiel et émotionnel intitulé La Femme aux yeux de sel (Sony), elle démarre cet été une tournée qui se poursuit jusqu'à l'année prochaine.
Franceinfo Culture : Cet été, êtes-vous plutôt travail ou sieste, tournée ou vacances ?
Gabi Hartmann : Plutôt un mélange de tout en même temps. C'est super de pouvoir mélanger le travail et le voyage !
En vacances, êtes-vous montagne ou plage ? Nord ou sud ?
Plutôt plage l'été et dans le sud de la France, mais j'aime énormément la Bretagne où j'ai passé du temps, même s'il pleut beaucoup.
Parlons création : êtes-vous du matin ou du soir ?
Je ne suis clairement pas du matin. Je ne me lève pas avant 10h quand je ne suis pas en tournée. J'aime beaucoup dormir et faire la grasse matinée. Pour créer, c'est plutôt le soir pour moi. Notamment en fin de soirée. Je peux facilement passer la nuit à jouer de la musique sans voir le temps passer.
Studio ou live ?
Les deux sont très différents et complémentaires pour moi. Je ne peux pas vivre sans les deux. Le studio, c'est plus le temps de l'exploration, de la création en continu et le live, c'est plus l'imprévisible, la connexion aux émotions, à l'instant présent, au lâcher-prise. J'aime les deux expériences !
Quel est le disque que vous n'avez toujours pas écouté ?
Un album de John Coltrane ou de Taylor Swift.
Votre meilleur souvenir de musicienne ?
Le concert à Jazz à Vienne l'année dernière, dans les arènes, devant plusieurs milliers de personnes.
Votre cauchemar ?
Oublier les paroles de tout son concert ou arriver en retard pour son propre concert.
Si vous étiez une musique, laquelle serait-elle ?
Aguas de março de Tom Jobim.
Quelle phrase musicale ou littéraire a bouleversé votre vie ?
"L'existentialisme est un humanisme". J'adore Camus et Sartre depuis l'adolescence et cette philosophie a guidé ma vie. L'idée de pouvoir toujours se redéfinir et qu'il faut se libérer du regard des autres qui nous enferment et nous figent.
Quels sont les personnages de la littérature, de l'art ou de la musique que vous avez détestés ?
Je n'aime pas tellement les films d'horreur, les monstres en général.
Et ceux qui vous ont toujours accompagné ?
J'adore les personnages de Harry Potter, les personnages des romans de Balzac, j'adore Buffy contre les vampires, Les personnages des Walt Disney comme Cendrillon, Mulan ou encore La Petite Sirène.
Quel est le lieu où vous êtes chez vous ?
Je dirais Paris, où j'ai grandi. Mais je pense que je me sens chez moi dans beaucoup d'autres endroits. Par exemple, récemment, j'aime beaucoup être en transit. Dans le train, la voiture. Parfois, mon chez-moi, c'est la route, le mouvement.
Quel est le lieu qui vous inspire ?
Rio au Brésil. J'adore cette ville, sa nature, les gens, la musique, c'est très puissant.
Quelle est la question qui vous horripile ?
"Que faites-vous dans la vie ?, à la minute où on rencontre une personne qu'on ne connaît pas. Je pense qu'on n'est pas défini par notre travail et cela enferme les gens et c'est réducteur.
Et celle qu'on ne vous a jamais posée ?
On ne m'a jamais demandé mon but dans la vie. Mais c'est ce que je continue de chercher encore aujourd'hui. Mes valeurs, mes aspirations.
Gabi Hartmann en tournée : le 11 août au festival Au Grès du Jazz (La Petite-Pierre), le 30 septembre à L'Olympia à Paris pour le Prix Joséphine, le 12 octobre à La Sirène à La Rochelle Jazz Festival et le 13 octobre au Trianon à Paris.
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