"Impossible d'isoler un seul souvenir" : amis, artistes ou compagnons de route, ils se souviennent d'Aznavour
Charles Aznavour s'est éteint dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 94 ans.
Charles Aznavour, mort dans la nuit de dimanche à lundi 1er octobre à 94 ans, était le dernier "grand" de la chanson française, dont il a été l'ambassadeur à travers le monde. Les artistes et producteurs qui l'ont côtoyé réagissent à sa disparition.
Line Renaud : "Nous nous connaissions depuis sept décennies"
"J'ai un immense chagrin en apprenant la disparition de Charles Aznavour, a tweeté Line Renaud. Nous nous connaissions depuis sept décennies. Il était et restera une légende du music-hall. Impossible d'isoler un seul souvenir tant nous avons partagé de rires, de joies, de peines et de chansons."
Toutes les pensées de Line Renaud "vont à son épouse, sa famille, ses proches, ses fans et à toute l'Arménie. Merci pour tout Charles et, comme tu l'as écrit, 'Nous nous reverrons un jour ou l'autre'".
Marcel Amont : "Il habillait sur mesure des plus humbles aux plus prestigieux"
"Moi qui suis bavard... je ne trouve pas mes mots", a déclaré sur franceinfo le chanteur Marcel Amont, très ému après la mort de Charles Aznavour. Sur son dernier album, il chante Un Mexicain en duo avec Charles Aznavour, qui lui a offert cette chanson en 1962.
"Nous étions très amis, a rappelé Marcel Amont, qui a connu Charles Aznavour en 1951. J'ai connu Charles qui cherchait encore le succès comme interprète. Mais qui comme auteur-compositeur habillait sur mesure depuis les plus humbles, comme moi, jusqu'aux plus prestigieux, comme Edith Piaf ou Maurice Chevalier. Il est devenu le premier chanteur francophone dans le monde."
Marcel Amont décrit un Charles Aznavour "suroccuppé", mais très disponible, lui qui avait accepté d'entrer en studio pour un duo sur son dernier album. "Il a dit oui immédiatement. Quand il est venu enregistrer avec moi 'Le Mexicain', il rentrait de Buenos Aires où il avait chanté à guichets fermés, se souvient Marcel Amont. Qu'il accoure comme ça, 'mais bien sûr Marcel'... il m'a trouvé un créneau, il est venu, il est reparti aussitôt, tellement il était suroccupé", ajoute-il.
Jean-Claude Camus : "Il a eu du mal, mais après il a tout pulvérisé"
"Aujourd'hui, c'est la tristesse", a réagi sur franceinfo Jean-Claude Camus, après la mort de Charles Aznavour dont il a produit le spectacle au Palais des congrès en 2007. "L'homme était d'une gentillesse et d'une simplicité incroyable. Son talent était immense". Jean-Claude Camus s'est souvenu des débuts de Charles Aznavour : "Il s'est accroché, c'est incroyable comme il a eu du mal à y arriver, mais après il a tout pulvérisé."
Charles Aznavour a eu "un parcours exceptionnel", il était l'un des "rares artistes à être mondialement connu. C'est un des derniers grands qui nous quitte", a réagi le producteur historique de Johnny Hallyday. Jean-Claude Camus "a beaucoup fréquenté" Charles Aznavour qui "avait une grande tendresse pour Johnny". Le producteur a évoqué "un grand artiste, avec des merveilleuses chansons, mais aussi d'un grand comédien. C'était vraiment ce qu'on appelle un artiste complet."
Sur scène, "il avait un charisme, une gestuelle, c'était formidable, un vrai bonheur." Malgré les années, "la voix était toujours la même."
Élie Chouraqui : "Il a joué un rôle très cher à mon cœur"
"C'était un magnifique acteur avec une façon d'embarquer les textes et d'apporter quelque chose", a déclaré sur franceinfo Élie Chouraqui, réalisateur, qui a fait tourner Charles Aznavour dans Qu'est-ce qui fait courir David ? en 1981.
"C'est une boule d'intelligence, d'émotions et de sensibilité et de modestie. Il était toujours à l'écoute, il essayait de donner le meilleur pour le rôle qu'il avait, il analysait merveilleusement le personnage qu'il devait interpréter donc c'était assez facile de travailler avec lui." Elie Chouraqui, il y avait "une force émotionnelle" qui se dégageait de Charles Aznavour.
Dans Qu'est-ce qui fait courir David ?, il a "joué un rôle très cher à mon cœur parce qu'il jouait mon père. C'est une histoire autobiographique où je raconte mon enfance. Ce sont des personnages auxquels je suis très affectivement attaché. On est resté très ami après. A chaque fois que je le voyais, j'avais cette émotion presque filiale qui se dégageait."
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