Cet article date de plus de deux ans.

"Carmina Burana" en body tap, la formidable performance musicale des collégiens de Cambo-les-Bains

Publié le 22/05/2023 09:21

Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min

Véronique Dalmaz

France Télévisions - Rédaction Culture

Utiliser son corps pour reproduire une mélodie, c’est la technique du body tap. 190 élèves du collège Saint Michel de Cambo-les-Bains ont revisité le célèbre "O Fortuna", le mouvement le plus connu du chef-d’œuvre composé par Carl Orff.

C’est dans un décor grandiose que le Chœur des Colibris a enregistré son body tap. Sur le Mont Ursuya, une petite montagne du Pays basque, située dans les Pyrénées-Atlantiques. Du haut de ces 700 mètres d’altitude, les virtuoses du body tap ont donné non pas de la voix, mais de leur corps. Ce matin-là, il est 6 heures quand ils arrivent pour le tournage. Tout de blanc vêtus, ils s’installent sur des bottes de paille. Les mains frappent les cuisses ou la poitrine, les doigts claquent, les pieds tapent le sol. Le corps devient instrument de musique. Les sons produits sont parfaitement synchronisés et reproduisent à la perfection O Fortuna. "On a inventé des mouvements en fonction de la musique" explique Maelwenn, une collégienne de 11 ans. "Il faut beaucoup d’entrainement pour arriver à faire ça" ajoute Léana.

Le 3e body tap, après Beethoven et Ravel

Le Chœur des Colibris, qui n’en est pas à son premier body tap, s’entraîne depuis plusieurs années. En 2020, pour sa première performance, la formation avait marqué les esprits en s’attaquant à la 5ème Symphonie de Beethoven. La vidéo avait été enregistrée autour de la fontaine de la Villa Arnaga, construite par Edmond Rostang à Cambo-les-Bains. Sur YouTube, elle comptabilise plus d’un million de vues.

Nouveau succès en 2022, cette fois-ci avec Le Boléro de Ravel tourné à Saint-Jean-de-Luz sur la place Louis XIV. A chaque body tap, les jeunes participants sont enthousiastes. "On est avec tous ses amis, on rigole mais aussi on apprend. A la fin, cela donne un résultat incroyable" raconte Quentin, 12 ans. "C’est magique" renchérit Antton. Au-delà de la performance artistique, cet exercice musical apporte "de la motricité fine, de la coordination, de l’écoute et du sens du rythme" fait remarquer Nelly Guilhemsans, professeure d'éducation musicale à l’origine de ce projet.

La vidéo de Carmina Burana sera prochainement sur les réseaux sociaux.