Opéra de Dubaï : une inauguration en grande pompe avec Placido Domingo
Avec une salle de 2.000 places, l'opéra de Dubaï vise à devenir une scène emblématique. Il sera inauguré le 31 août avec le ténor espagnol Placido Domingo. L'établissement deviendra ainsi le deuxième opéra du Golfe, après l'ouverture de celui d'Oman en 2007.
Situé au pied de Burj Khalifa, la plus haute tour du monde avec ses 828 mètres, l'Opéra de Dubaï aux formes d'une embarcation traditionnelle se prépare à une inauguration en grande pompe le 31 août avec le ténor espagnol Placido Domingo. Après s'être hissé comme centre des affaires du Moyen-Orient, l'émirat de Dubaï, en édifiant cet opéra, cherche à rehausser son image culturelle et à se doter d'une scène emblématique. Pour cette première saison, l'Opéra de Dubaï opte pour une programmation éclectique, du Barbier de Séville de Rossini à la comédie musicale West Side Story en passant par Les Misérables.
Dubaï, où vivent une majorité d'étrangers, dispose déjà d'une scène culturelle relativement dense avec des concerts réguliers de musiciens arabes et occidentaux, un festival annuel du cinéma et le salon Art Dubai, dédié aux arts plastiques. Dubaï accueillera également l'Exposition universelle en 2020. Mais il manquait à la cité-Etat un grand théâtre lyrique à la hauteur de ses ambitions mondiales. "Ce qui manquait à beaucoup de gens, c'était un lieu où apprécier un grand spectacle musical", assure à l'AFP Jasper Hope, directeur général de l'Opéra et ancien responsable du Royal Albert Hall de Londres.
Une salle modulable de 2.000 places
C'est dans ce contexte qu'est né le projet d'Opéra de Dubaï, dont la forme s'inspire de la tradition marchande de la ville portuaire. La structure ressemble à un boutre, embarcation de bois toujours utilisée dans le transport maritime régional. Le promoteur du projet Emaar n'a pas révélé le coût de cette construction.La salle de 2.000 places est modulable. Elle peut être utilisée comme théâtre, salle de concert ou encore espace pour des banquets et d'autres manifestations, selon le site internet de l'opéra. "Cette flexibilité permet à l'opéra d'accueillir une variété de spectacles et d'événements, comme des représentations de théâtre, des opéras, des ballets, des concerts, des défilés de mode, des conférences ou des expositions d'art", précise le site.
Le "moment idéal" pour ouvrir un opéra
Ces dernières décennies, la cité-Etat, qui fait partie de la fédération des Emirats arabes unis, s'est rapidement transformée en centre d'affaires et de loisirs au coeur du Golfe, alors que son secteur immobilier a attiré d'énormes investissements étrangers. Outre la tour gigantesque Burj Khalifa, Dubaï a multiplié les constructions extravagantes comme des îles artificielles en forme de palmier ou de carte du monde... qui ne manquent pas d'attirer les touristes.En 2015, plus de 14 millions de vacanciers ont fait escale à Dubaï, qui compte près de 2,5 millions d'habitants. Son grand aéroport, devenu le premier du monde en terme de passagers internationaux, a grandement facilité ce flux. "C'est une période très excitante: en plus de tout ce que Dubaï offre, nous allons faire encore mieux", affirme Jasper Hope. "C'est le moment idéal" pour les débuts de l'Opéra de Dubaï estime-t-il, en énumérant les atouts de la ville avec des infrastructures de niveau international, une économie dynamique et une population cosmopolite.
Dubaï veut "s'ancrer sur la scène musicale" mondiale
Jusqu'à présent, seul un opéra a ouvert dans le Golfe, en 2007 à Oman, où le sultan Qabous est connu pour apprécier la musique classique. Dubaï a l'ambition d'être "l'une des meilleures villes du monde", et pour ce faire, elle se doit d'offrir "la même chose que Londres ou New York, y compris sur la scène artistique", déclare Tala Badri, directrice du Centre pour les Arts musicaux, une institution privée. Selon elle, cet opéra "permettra à Dubaï de s'ancrer fermement sur la scène musicale du monde".L'Opéra de Dubaï n'envisage pas actuellement de produire ses propres spectacles, explique le directeur général de l'établissement. Mais il espère que cette scène "inspirera" des artistes locaux. "Il y a peu d'écoles de musique, de danse et de théâtre mais nous allons encourager activement la création locale, l'art de l'opéra restant pour le moment un concept étranger à la culture arabe" Pour Tala Badri, "l'opéra est une excellente idée, mais si vous voulez son succès, vous devez former la population à le comprendre".
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