"Le Coq d'Or" de Rimski-Korsakov : terrible satire de la Russie des tsars à l'Opéra de Lorraine
C'est une oeuvre majeure du répertoire mais rarement jouée qui est à l'affiche de l'Opéra National de Lorraine. "Le Coq d'Or" de Rimski-Korsakov nous transporte dans la Russie des tsars au début du siècle dernier. Elle revêt l'allure d'une satire d'un monde sur le point d'être renversé part la Révolution bolchevique. Rani Calderon assure la direction musicale et Laurent Pelly, la mise en scène.
Alors que 2017 marque le centenaire de la révolution russe, la programmation par l'Opéra de Nancy du "Coq d'Or" de Rimski-Korsakov vient rappeler la génèse de cette révolution, tant l'oeuvre du compositeur est lourde de sens.
Le coq et le tsar
Dans son palais, le vieux tsar Dodon (le baryton-basse Vladimir Samsonov) ne rêve que de s'adonner à la paresse. Un astrologue (Yaroslav Abaimov) lui propose un coq d'or magique (Inna Jeskova) qu'il suffit de placer sur un clocher pour qu'il l'avertisse du moindre danger. Les fils du tsar, envoyés à la bataille après une première alerte du coq sont retrouvés morts par leur père. Ils se sont entretués pour la reine de Chemakah (Svetlana Moskalenko) que le tsar se met en tête d'épouser. Mais l'astrologue ne l'entend pas de cette oreille. Lui aussi veut la reine. Le tsar le tue avant d'être tué par le coq.Reportage France 3 Lorraine : P. Germain / B. De Butler / E. Le Goff
Rimski-Korsakov a achevé l'écriture du "Coq d'Or" en 1907. Dans la Russie pré-révolutionnaire, l'oeuvre apparaît comme une satire du pouvoir en place. Le compositeur dresse, dans ce qui sera son dernier opéra, un portrait alarmant de la situation de son pays au travers d'une caricature impitoyable de Nicolas II représenté sous les traits du tsar Dodon. Il faut dire que l'année 1905 a été marquée par la défaite de la Russie contre le Japon, la révolte du cuirassé Potemkine et les représailles terribles contre les populations d'Odessa et de Saint-Petersbourg.
Interdite par la censure l'oeuvre de Rimski-Korsakov ne sera jouée qu'après sa mort en 1909. Diaghilev et les Ballets Russes en proposeront en 1914 une version dansée à l'Opéra de Paris.
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