"C'est signe de la vitalité live de cette musique" : le "Golden Coast" et "Hypnotize", deux gros festivals de rap lancent la rentrée le même week-end
Ce sont deux mastodontes organisés le week-end du 6 septembre, l'un à Dijon, l'autre à Bordeaux. Des festivals qui tentent de tirer leur épingle du jeu, bien que l'équilibre financier soit toujours précaire dans le secteur.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/09/04/maxnewsspecial949004-68b9b97cebb7e889667378.jpg)
Pour les amateurs, il faudra choisir : Booba, Vald, Maureen à Bordeaux ; Hamza, Gims, Bigflo & Oli ou IAM à Dijon. Ce n'est pas nouveau, le hip-hop domine depuis plusieurs années tous les classements, de loin la musique la plus populaire auprès des jeunes. Mais la France voit se multiplier les festivals uniquement dédiés au genre et toutes ses ramifications. Il y a eu le Grünt Festival, Yardland, et ce week-end deux mastodontes organisés en même temps : le Golden Coast à Dijon et Hypnotize à Bordeaux. Mais dans un secteur qui souffre, celui des festivals, y a-t-il de la place pour tout le monde ?
Deux gros festivals dédiés au rap à la rentrée, au même moment, il fallait le faire. Le Grünt Festival et Yardland, sur des jauges plus mesurées, avaient lancé le mouvement.
Pour sa deuxième édition, Golden Coast à Dijon est passé sur trois jours après le succès de la première. Recette miracle pour son fondateur Vivien Becle ? "Je ne sais pas si c'est une recette miracle, parce que je sais qu'il y a d'autres festivals qui se sont montés cette année et qui ont essayé un peu de copier ce qu'est Golden Coast, et qui se sont plantés, répond-il. On connaît bien l'équipe de Grünt d'un côté, et de Yardland de l'autre. On sait qu'on ne se marche pas dessus et qu'on n'est pas vraiment des concurrents parce que les identités des deux autres sont quand même très fortes."
Une billetterie qui fonctionne bien
Dans son viseur, Hypnotize, lancé par l'agence événementielle espagnole Fever. Après une première édition à Lyon en juin dernier, il se déploie cette fois à Bordeaux, où Fever exploite déjà le festival Initial, dédié aux musiques électroniques. "On est arrivés avec un concept un peu différent, on a beaucoup misé sur la scénographie, raconte Olivier Maligorne, le directeur artistique. On a aussi ramené tous les courants de la culture hip-hop. C'est un concept qui a aussi pour but de pouvoir s'internationaliser selon les opportunités. Si on veut recréer ce festival ailleurs, il y aura déjà tout un concept qui pourra parler à tout le monde", estime-t-il.
"Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde, tant qu'il n'y a pas des festivals dans tous les sens. Sinon on tomberait dans la même situation que les festivals généralistes, il y en a peut-être trop."
Olivier Maligorne, directeur artistique d'Hypnotizeà franceinfo
Même si la billetterie marche plutôt mieux que chez les festivals généralistes, l'équilibre est toujours précaire dans le secteur. "C'est quand même bizarre que deux énormes festivals soient exactement à la même date et le même week-end, relève Olivier Cachin, journaliste, spécialiste de la culture hip-hop. C'est un petit peu dommage mais en tout cas, c'est signe de la vitalité live de cette musique. Que ce soit dans les festivals classiques ou les concerts à l'Accor Arena, ou autre, les salles sont pleines et les rappeurs sont quand même les seuls à réussir à faire salle pleine."
Le défi de la parité
Chez Golden Coast, détenu notamment par le producteur Live Affair et le groupe Combat de Matthieu Pigasse, déjà présent à Rock en Seine et We Love Green, le bilan est positif. "On a été très vite identifié, quand on fait une offre, on sait que ça rentre tout de suite dans la tête de l'artiste, il va vouloir venir, donc c'est déjà plus facile en négociation, estime Vivien Becle, fondateur de Golden Coast. On a des artistes qui se retrouvent dans beaucoup de festivals ailleurs, mais l'avantage qu'on a, c'est qu'on les met tous sur la même affiche."
Une affiche toujours très majoritairement masculine, là où les festivals généralistes tendent vers la parité. L'un des défis pour ces nouveaux venus portés par des groupes puissants, toujours en quête d'exemplarité.
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter