"La Chute de P. Diddy" : une série documentaire sur Max promet des images et témoignages inédits

Cette enquête tend à montrer comment le rappeur et producteur, qui clame son innocence, a usé de son pouvoir et de son influence pour cacher, durant des décennies, un système d'abus et de violences.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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P. Diddy au Met Gala de New York (États-Unis), le 7 mai 2018. (ANGELA WEISS / AFP)
P. Diddy au Met Gala de New York (États-Unis), le 7 mai 2018. (ANGELA WEISS / AFP)

La Chute de P. Diddy, série documentaire en quatre parties sur le célèbre rappeur américain qui doit être jugé au printemps dans une vaste affaire de trafic sexuel, sera diffusée à partir du 27 janvier aux États-Unis (le 28 en France) sur la plateforme Max, a annoncé cette dernière vendredi 10 janvier.

Cette série veut explorer "en profondeur des allégations accablantes entourant la carrière" de la mégastar emprisonnée et qui clame son innocence, après une enquête basée sur des "témoignages inédits et des images d'archives jamais dévoilées", depuis les témoins de ses colères durant ses années d'études à ceux qui l'ont connu au pic de sa carrière chez Bad Boy Records.

Les producteurs de La Chute de P. Diddy disent s'appuyer sur "30 entretiens avec un large éventail de témoignages", allant "de ceux qui l'accusent d'abus à d'anciens amis et collègues, en passant par des employés qui travaillaient à son domicile".

P. Diddy risque la prison à vie

Figure influente du hip-hop et de l'industrie musicale, Sean Combs de son vrai nom, 55 ans, appelé P. Diddy mais aussi Diddy ou Puff Daddy, doit être jugé à partir du 5 mai à New York lors d'un procès pour trafic à des fins d'exploitation sexuelle, extorsions et transport de personnes à des fins de prostitution. Autant de charges pour lesquelles il a plaidé non-coupable, se disant innocent. Il risque la prison à vie. Une nouvelle audience procédurale a été fixée au 17 mars.

Visé également par les plaintes au civil de plus de 120 victimes présumées, le rappeur est accusé par la justice d'avoir mis son "empire" au service d'un système violent de trafic sexuel.

Artiste bling-bling, connu pour donner de grandes fêtes dans les années 1990 et 2000, il est aujourd'hui décrit par ses victimes présumées comme un prédateur sexuel violent qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission. Avec son label Bad Boy Records, fondé en 1993, Sean Combs a lancé notamment les carrières de Notorious B.I.G., icône du rap assassinée en 1997, et de la chanteuse Mary J. Blige.

En décembre, l'affaire a rebondi quand Jay-Z, une autre star et producteur de hip-hop aujourd'hui à la tête d'un empire du divertissement, a été accusé dans une plainte au civil d'avoir violé une adolescente de 13 ans avec P. Diddy en 2000. Jay-Z a démenti les accusations et contre-attaqué en assurant que l'avocat de la victime avait cherché à lui extorquer des fonds avant de déposer plainte.

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