"À chaque concert je prends un moment pour parler des Palestiniens" : les rappeurs de Kneecap s'expliquent avant Rock en Seine
Le groupe de rap nord-irlandais controversé se produit sur la scène du festival Rock en Seine, dimanche 24 août. Le groupe revient sur son identité et les raisons de son engagement pour la cause palestinienne.
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Dernier soir au festival Rock en Seine avec à l'affiche, notamment : Fontaines DC, Stereophonics ou les Queens Of The Stone Age. Mais un groupe en particulier attire toute l'attention : Kneecap, un trio de rappeurs nord-irlandais, grands militants de la cause palestinienne et taxés d'antisémitisme par plusieurs politiques et associations depuis plusieurs semaines. Franceinfo a pu rencontrer le groupe avant son entrée sur scène.
Habitués des polémiques, entre annulations de dernière minute comme au festival Sziget en Hongrie, début août, et procédures judiciaires, l'un des membres, Mo Chara, étant poursuivi en Angleterre pour avoir brandi un drapeau du Hezbollah en concert à Londres en 2024 (ce qu'il réfute), les membres du groupe sont sereins, dans leur loge.
Mo Chara, DJ Provai et Moglai Bap reviennent aussi sur l'histoire du groupe, formé entre autres pour porter haut les couleurs de leur culture irlandaise, chantant la plupart du temps en gaélique. "En formant le groupe, on ne s'est pas dit qu'on chanterait en gaélique, c'est venu naturellement, c'est notre langue", explique Liam Óg Ó hAnnaidh, alias Mo Chara. "Évidemment que la culture irlandaise, et particulièrement la langue, nous sont très chères et doivent être préservées."
S'ils se savent toujours attendus, dans une sorte d'atmosphère sulfureuse permanente, eux jurent ne pas chercher l'affrontement. "On ne cherche pas à lutter constamment, on veut une vie normale, et célébrer notre culture est une forme de résistance, assure Moglai Bap. Il y a une longue tradition de solidarité en Irlande, qui remonte au génocide de notre peuple, ou plutôt la famine comme ils disent, en 1846. C'est pourquoi on veut continuer avec la Palestine", souligne le chanteur.
"Le plus important, c'est que ces discours atteignent les Palestiniens"
Comme aux Eurockéennes et au Cabaret Vert, leurs deux précédents festivals en France en 2025, les organisateurs ont discuté avec eux, pour s'assurer qu'aucun discours jugé problématique ne serait tenu sur scène. Pour Mo Chara, de toute façon, la scène est un moyen d'envoyer un message. "À chaque concert je prends un moment pour parler des Palestiniens. Dans un monde idéal les choses auraient déjà changé, mais on en parle depuis bien avant le 7-Octobre, estime le rappeur. J'aimerais ne pas avoir à le faire chaque soir mais rien n'a changé. Mais le plus important, c'est que ces discours sur scène atteignent les Palestiniens. Quand ils se disent que le monde les ignore, ils peuvent voir une vidéo, je sais que ce n'est rien, mais c'est un encouragement et une petite victoire".
Pour le groupe, hors de question d'arrêter, même si un collectif pro-israélien a annoncé qu'il viendrait perturber le début du concert. Le groupe dit toujours tenir sur deux piliers : le militantisme et la fête.
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