L'ex-Supertramp Roger Hodgson à l'Olympia : "La musique est un service"
Roger Hodgson, fondateur du groupe de rock progressif Supertramp a depuis longtemps quitté les rangs de la célèbre formation britannique mais garde un œil sur la musique qu'il voit comme un "service" et à laquelle il continue d'associer sa quête de spiritualité. Il sera en concert à l'Olympia mercredi.
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En 1979, il parcourait la planète dans une tournée de promotion extravagante pour l'album "Breakfast in America". Mardi, c'est au Havre et mercredi à l'Olympia de Paris qu'on pourra retrouver le septuagénaire ayant formé Supertramp avec son compatriote Rick Davies. Les deux rockers ne sont pas restés en bons termes et depuis 1983, Roger Hodgson fait cavalier seul, tout en poursuivant la quête spirituelle qui avait fait sa marque de fabrique avec Supertramp.
Dans les années 1980, il avait dit quitter l'industrie de la musique pour se consacrer à une vie familiale en Californie. Il garde aujourd'hui un regard distant sur l'univers qu'il a côtoyé. "Pour être honnête, je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe dans l'industrie du divertissement", explique le musicien, qui enchaîne les concerts depuis une quinzaine d'année et dit se sentir plus à l'aise sur des petites scènes.
"Donner aux gens un peu de répit durant deux heures, c'est un véritable service"
"Je vois mon métier d'une manière bien différente. En fait, je pense que la musique fait partie de l'industrie du service", avance-t-il. "La vie n'est pas facile pour la plupart d'entre nous aujourd'hui. On est tous confrontés à des défis majeurs dans nos vies personnelles et de manière générale, alors donner aux gens un peu de répit durant deux heures, c'est un véritable service".Dans le musique contemporaine "il n'y a rien qui me touche au coeur ou à l'âme, rien qui me touche d'une manière ou d'une autre", déclare l'artiste désabusé. Regrettant l'époque ou les maisons de disques n'investissaient pas pour engranger un profit immédiat, le rockeur juge que "tout est devenu très moyen et banal, le centre d'attention se porte malheureusement sur le fait d'être une star, quelqu'un de célèbre, plutôt qu'être un artiste".
"Il a le nom alors il peut rassembler cinq plombiers, programmer une tournée et appeler ça Supertramp"
A 65 ans, Roger Hodgson se souvient "ne pas avoir été le genre de compositeur qui s'assoit et se demande, 'qu'est ce que je vais bien pouvoir écrire aujourd'hui ?'". "Mes chansons venaient de mon plus for intérieur. Elles expriment ce que je suis, mes questionnements, mes joies, mon désir d'être aimé, de connaître Dieu". Cette quête spirituelle, née dans ses jeunes années à l'internat, ont inspiré les titres "Even in the Quietest Moments", "Babaji" ou encore "Lord Is It Mine" qui commence par l'affirmation : "je sais qu'il y a une raison pour laquelle je dois être seul".Ces chansons précisément expliquent que Roger Hodgson ne mâche pas ses mots sur la destinée de Supertramp et n'a plus reparlé à Rick Davies. Selon ses dires, ils s'étaient mis d'accord à l'amiable pour que son ancien partenaire garde le nom du groupe, mais sans jouer les chansons écrites de sa main. Régulièrement pourtant, Supertramp -qui sera bientôt en concert à travers l'Europe- rejoue ces tubes. "Il a le nom alors il peut rassembler cinq plombiers, programmer une tournée et appeler ça Supertramp", explique Roger Hodgson dépité, comparant le groupe à des musiciens jouant des reprises de chansons.
Pourtant il ne regrette pas son choix et revendique son éloignement des projecteurs. "Je chante bien mieux" aujourd'hui, assure-t-il. "Parce que je me sens mieux à l'intérieur".
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